Tchétchénie - Moscou entrouvre la frontière devant les réfugiés Les canons russes s'acharnent sur Grozny

Alors que les forces fédérales poursuivent le bombardement intensif de la capitale Grozny, l’armée russe a brièvement rouvert hier les frontières de la Tchétchénie, ce qui n’a permis qu’à une infime proportion des milliers d’habitants bloqués depuis neuf jours de quitter la république indépendantiste ou d’y rentrer pour rejoindre des proches. Quelques heures après sa réouverture, la frontière tchétchéno-ingouche s’est refermée. Des policiers munis de haut-parleurs ont déclaré aux réfugiés qui attendaient, debout sous la neige, dans de longues colonnes de Tchétchènes qui espéraient la franchir dans un sens ou dans l’autre, de revenir aujourd’hui. Les réfugiés parvenus dans l’intervalle à sortir de la république séparatiste du Caucase, théâtre d’une offensive militaire russe depuis six semaines, ont fait état d’un climat de terreur sous les bombardements des forces de Moscou. Les autorités russes avaient justifié le bouclage frontalier par la nécessité de mettre fin aux trafics d’armes et aux déplacements de combattants islamistes.