Société - Aider l'orphelin en le maintenant dans sa famille Salve : vingt ans d'action au Liban

La fondation française Salve, fondation pour les villages d’enfants créée à l’initiative de Suzanne Masson, travaille avec des partenaires au Liban pour aider des orphelins en les maintenant dans leur cadre familial : le SEF (Service de l’enfant au foyer), Caritas-Liban et la Fondation Hariri. Des responsables de Salve sont actuellement présents au Liban pour fêter les 20 ans de leur action dans ce pays. Lors d’une conférece de presse au siège de l’Ordre de la presse, le rôle de Salve et de ses partenaires, le but de leur action et l’esprit de leur travail ont été mis en valeur dans des allocutions prononcées par Bruno de Vulpian, président de l’association, Michel Marchais, qui put le premier président, Bahia Hariri, députée et représentant la Fondation Hariri, le général Fawzi Abou Farhat, vice-président de Caritas, et Riad Fikhani, président du SEF. L’un des fondateurs de l’action de Salve au Liban avec Suzanne Masson, Bernard Descamps, était présent, ainsi que d’autres membres du conseil d’administration. Salve a été reconnue en 1981 d’utilité publique. Elle s’intéresse dès le début aux familles libanaises orphelines. Avec ses partenaires au Liban, elle a constamment pris en charge des foyers frappés par le malheur. Le but est d’aider des veuves, le plus souvent très jeunes et ayant de nombreux enfants, à élever leur famille. Les enfants sont pris en charge jusqu’à l’achèvement de leur éducation. Un système d’aide scolaire et de bourses universitaires a été mis en place. L’aide aux familles n’est pas seulement matérielle, elle est aussi morale et psychologique (orientation de la famille, écoute de la mère…) ainsi que technique (problèmes juridiques et autres). Pour cela, les assistantes sociales (trois pour le SEF, deux pour Caritas et une pour la Fondation Hariri) sont secondées par une équipe pluridisciplinaire. M. de Vulpian a rappelé que «Salve est née d’une intuition fabuleuse de Suzanne Masson, celle de garder l’enfant orphelin parmi ses frères et sœurs, afin qu’il conserve une chance de bonheur». Cette intuition a été consacrée après des années de travail par la loi française qui a adopté le concept prévoyant de ne jamais séparer l’enfant de sa fratrie, sauf quand cela est inévitable ou que son intérêt dicte aux responsables une autre conduite. M.Marchais a parlé en détail de l’action de Salve au Liban, ainsi que de sa progression pendant vingt ans. Mme Hariri et le général Abou Farhat ont évoqué l’expérience très fructueuse de leurs associations respectives avec Salve. Enfin, M. Fikhani a traité de l’expérience du SEF, donnant quelques chiffres significatifs : le budget réservé à chaque enfant représente un montant symbolique de 50 000 à 60 000 livres. L’aide scolaire varie entre 700 000 et 900 000 livres par an. Le budget du SEF (pour 60 familles, soit 250 enfants) est de 600 millions de livres par an, dont 80 % sont assurés par Salve et le reste doit être réuni grâce à des parrainages (25 000 livres par mois) et des donations du Liban.