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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Linord : retour à la case départ Privatisations : le gouvernement n'a pas encore tranché (photos)

Le Conseil des ministres a reporté hier à une date ultérieure l’examen du projet de privatisation d’un certain nombre de services publics, officiellement en raison du fait que certains ministres n’ont pas disposé du temps réglementaire pour prendre connaissance des textes préparés à ce sujet. Le gouvernement a également décidé d’abandonner provisoirement le projet relatif au développement du littoral du Metn-Nord, connu sous le nom de Linord, les deux compagnies chargées des travaux ayant décidé de se retirer pour des raisons financières. Au terme de la réunion, présidée par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, en présence du Premier ministre Sélim Hoss, le ministre de l’Information Anouar el-Khalil a annoncé que le dossier des privatisations «a été reporté parce que, conformément au règlement interne, il aurait dû être adressé aux ministres au moins dix jours auparavant». Il n’a pas avancé de date. Interrogé au sujet de la prise de position du chef du Parlement Nabih Berry, qui estime que le Parlement doit pouvoir examiner les dossiers de privatisation au cas par cas, M. Khalil a répondu : «Il s’agit d’un grand projet et, pour cela, il vaudrait mieux attendre qu’il soit définitivement adopté en Conseil des ministres. L’opinion exprimée par M. Berry est aussi celle d’un certain nombre de députés. C’est un point de vue. Mais, jusqu’ici, le Conseil des ministres n’a pas pris de décision à cet égard». Le ministre a d’autre part précisé que le projet qui sera présenté par le gouvernement aura un caractère «général», c’est-à-dire qu’il «définira des cadres généraux devant servir de fondements aux opérations de privatisations. Quant à savoir quelles seront les institutions privatisables, cela sera tranché ultérieurement», a t-il ajouté, affirmant, en réponse à une question, que les télécommunications étaient l’un des secteurs concernés. De source ministérielle, on dément que le report de l’examen des privatisations soit dû à des «divergences politiques en profondeur». Le dossier n’a en effet été remis aux ministres qui ne sont pas membres de la commission ministérielle chargée de l’élaboration des textes que quatre jours avant la séance du Conseil des ministres et, de plus, l’un des principaux auteurs du dossier, le ministre de l’Économie Nasser Saïdi, n’a pas pris part à la réunion d’hier se trouvant à l’étranger. Selon cette source, le Conseil des ministres pourrait s’atteler dès la semaine prochaine à l’étude de cette question, qui constitue «une pierre angulaire de la réforme financière». «Il n’y a pas de divergences fondamentales sur le principe des privatisations. Mais l’examen se poursuit à plus d’un niveau pour déterminer la méthode à suivre ainsi que les secteurs qui seront touchés», précise-t-on. On estime de même source que le gouvernement «ne rencontrera pas trop de difficultés dans cette affaire, notamment pour ce qui est des pleins pouvoirs, qui ne seront pas demandés de manière absolue, mais de façon bien définie et concernant certains domaines». Pour ce qui est du projet de Linord, qui devait également être examiné hier, le ministre de l’Information a indiqué que le Conseil des ministres a décidé d’annuler ce projet. Il a précisé que «toute l’opération, dans tous ses aspects, fera l’objet d’un nouvel appel d’offres, les deux sociétés qui étaient en charge de l’exécution ayant décidé de se retirer». On indique de source ministérielle que les deux sociétés, la Middle East Development et le Groupe libanais de l’investissement, avait accumulé des pertes importantes dans ce projet, notamment en raison du décalage survenu entre la date de l’adjudication des travaux, en mars 1998, et l’ordre d’entamer les travaux, donné en septembre de la même année. Sur un autre plan, le gouvernement a approuvé une demande du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) de reconsidérer une décision prise en avril, requérant l’approbation du Conseil des ministres pour les surcoûts intervenant sur des contrats réalisés par cet organisme. Les ministres ont accepté que les surcoûts atteignant 15 % de la valeur initiale du contrat soient dispensés de cette approbation, à condition que le montant du surcoût ne dépasse pas les 2 milliards de LL. Résolutions diverses Le Conseil des ministres a en outre examiné et approuvé les points suivants : un projet de loi autorisant le gouvernement à conclure un accord permettant d’éviter la double imposition entre le Liban et Malte ; un projet de loi sur la production, la vente et l’importation du vin ; la demande du ministère des Affaires étrangères de transférer à Beyrouth le bureau régional du Programme des Nations unies pour l’environnement; une requête du Conseil du développement et de la reconstruction concernant l’acceptation de deux dons japonais, l’un consacré à l’aide au développement du tourisme et du patrimoine, l’autre au développement des zones rurales. Le Conseil des ministres a également approuvé les propositions faites par le ministère de l’Agriculture concernant les échanges des produits agricoles entre le Liban et la Syrie. Enfin, le gouvernement a examiné et approuvé la requête des fonctionnaires de la Caisse des déplacés qui ont demandé à contribuer au financement de la Caisse en défalquant un pour cent de leur salaire.
Le Conseil des ministres a reporté hier à une date ultérieure l’examen du projet de privatisation d’un certain nombre de services publics, officiellement en raison du fait que certains ministres n’ont pas disposé du temps réglementaire pour prendre connaissance des textes préparés à ce sujet. Le gouvernement a également décidé d’abandonner provisoirement le projet...