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Actualités - CHRONOLOGIE

Gouvernement - Conseil des ministres, demain, sur la privatisation Le plan quinquennal vendredi en commission

Deux révélations ont été faites hier par le chef du gouvernement M. Sélim Hoss, qui a indiqué à la presse que le dossier des privatisations sera soumis demain mercredi au Conseil des ministres et que le projet de plan quinquennal sera examiné vendredi à la commission ministérielle économique permanente. Ces indications, le président Hoss les a données au terme d’une matinée qu’il a consacrée à des entretiens avec les députés qui lui ont rendu visite hier au sérail. Le chef du gouvernement a par ailleurs émis l’espoir que l’adoption du budget 99 serve de catalyseur à la reprise de l’activité économique sur le plan interne. Il a toutefois refusé d’évoquer les dossiers actuellement aux mains de la justice. Pour l’équipe Hoss, le budget 99, le plan quinquennal et le projet de privatisation de certains services publics devraient permettre de donner un coup de fouet à l’économie libanaise actuellement en pleine stagnation et d’assainir les finances publiques. Le projet de privatisations, le premier du genre au Liban, prévoit la privatisation «dans un maximum de transparence» des secteurs de l’électricité, du téléphone fixe, de l’eau potable, des transports en commun, des aéroports et ports, du chemin de fer ainsi que de deux raffineries de pétrole. Le projet envisage aussi la vente des parts de l’État dans la Middle East Airlines (MEA), ainsi que dans les sociétés relevant de la banque Intra, dont les autres actionnaires sont majoritairement koweïtiens. Dès sa formation en décembre 1998, le Cabinet Hoss avait chargé une commission ministérielle d’élaborer une loi sur la privatisation, jusque-là inexistante. Avec les privatisations, le gouvernement vise plusieurs objectifs : renflouer ses caisses en arrêtant l’hémorragie de fonds publics dans des services ou des entreprises mal gérés, juguler la progression de la dette qui dépasse les 18 milliards de dollars (113 % du PIB en 1998), réduire le déficit budgétaire (15,7 % du PIB) et relancer une croissance en chute libre, puisqu’elle a été nulle au premier trimestre 1999, contre 2 % en 1998, 3,5 % en 1997, 4 % en 1996 et 7 % en 1995. Le projet de loi prévoit la mise en place d’un Conseil supérieur de la privatisation, présidé par le Premier ministre et composé des ministres de la Justice, des Finances, de l’Économie, du Travail ainsi que du ministre concerné par le service à privatiser. Ce conseil planifiera et supervisera les opérations et établira un calendrier des privatisations à introduire dans les cinq prochaines années. Une commission de contrôle s’assurera en outre du respect des droits du Trésor et de ceux du consommateur à des services efficaces et abordables. Le gouvernement compte ouvrir le capital des services ou des entreprises privatisables au plus grand nombre possible d’actionnaires afin d’éviter la constitution de monopoles tout en sauvegardant les intérêts des cadres et employés libanais. Avec une partie de l’argent tiré des privatisations, l’État espère améliorer les prestations sociales, développer les régions déshéritées – Beyrouth centralise 80 % des richesses du pays – et doper la Bourse. Le Conseil national de l’information Pour en revenir aux audiences du président Hoss, il les a entamées hier avec M. Ismaïl Succarieh, député de Baalbeck-Hermel, qui a annoncé avoir appris du chef du gouvernement que le ministre de l’Information pourrait très prochainement soumettre au Conseil des ministres un projet de loi relatif aux prérogatives du Conseil national de l’information. Cinq des membres de ce conseil pourraient d’ores et déjà être désignés par le Parlement au cours de sa prochaine session ordinaire, les autres membres devant ultérieurement être nommés par le gouvernement, a également indiqué M. Succarieh. À propos du dossier des médicaments, M. Succarieh a précisé qu’il est actuellement aux mains de l’Inspection centrale qui n’a pas encore informé le président Hoss de ses conclusions. Le président Hoss a également reçu les députés Mohamed Fneich et Abdallah Kassir qui ont demandé que les familles des martyrs de la Résistance jouissent des mêmes avantages que celles des martyrs de l’armée. Le député Hussein Hajj Hassan a évoqué avec le président Hoss le problème de l’approvisionnement en eau de la région de Baalbeck-Hermel ainsi que d’autres questions concernant sa circonscription. Les députés Riad Sarraf (Akkar), Salah Haraké (Baabda), Antoine Hitti (Aley) et Robert Ghanem (Békaa-Ouest) ont également soumis au chef du gouvernement des doléances relatives à leurs circonscriptions respectives. Enfin, le député Saleh Kheir (Syr-Dinniyé) a exigé l’ouverture de tous les dossiers et a souligné la nécessité de poursuivre quiconque a été coupable de vol, de détournement de fonds, de négligence ou de gaspillage. À signaler enfin que le président Hoss quittera Beyrouth le 22 courant pour une visite officielle de deux jours au Koweït.
Deux révélations ont été faites hier par le chef du gouvernement M. Sélim Hoss, qui a indiqué à la presse que le dossier des privatisations sera soumis demain mercredi au Conseil des ministres et que le projet de plan quinquennal sera examiné vendredi à la commission ministérielle économique permanente. Ces indications, le président Hoss les a données au terme d’une matinée...