Liban-Allemagne - Visites à Lahoud, Berry et Hoss Délégation du Bundestag à Beyrouth

Arrivés avant-hier, pour une visite de quarante-huit heures, un groupe de parlementaires allemands représentant les partis CDU/CSU, appartenant au groupe de l’opposition au Bundestag allemand, ont été reçus hier successivement par le chef de l’État le général Émile Lahoud, le président de la Chambre M. Nabih Berry et le président du Conseil M. Sélim Hoss . Le groupe, présidé par le directeur général du groupe parlementaire CDU/CSU, le député Joachim Hörster, comprend Sabine Bergmann-Pohl, Wolfgang Götzer, Bartholomäus Kalb et Clemens Schwalbe. Au centre des trois rencontres, comme l’a expliqué M. Hörster, l’avenir des relations libano-européennes et les besoins du Liban en matière d’aides . À Baabda, le chef de l’État a réitéré, à l’adresse des parlementaires allemands, l’essentiel de la position libanaise concernant la paix dans la région : «Le Liban est favorable à une paix globale et juste, réalisable seulement à la suite d’un retrait simultané des territoires libanais occupés et du Golan». Le président Lahoud a défini en outre à l’intention de ses hôtes allemands l’essentiel de la politique gouvernementale en matière d’économie et de réforme administrative : «Une transparence qui ramène la confiance et un plan de redressement étalé sur cinq ans, accompagné d’une rigueur budgétaire conçue pour résorber le déficit». Avec le président de la Chambre, il a été notamment question du partenariat euro-méditerranéen, «censé créer de nouvelles opportunités pour le Liban», des 100 000 Libanais que «l’Allemagne a hébergés tout au long des années de guerre», et «du soutien indéfectible de la Communauté européenne pour le droit du Liban à exiger l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité». Faisant le point des contacts de la journée, M. Hörster a expliqué à sa sortie du sérail que «la politique libanaise envers la Communauté européenne, et plus particulièrement de l’Allemagne, n’a pas changé», précisant que «des programmes de 100 millions d’écus, conçus spécialement pour rendre plus homogènes les réglementations économiques et financières entre les pays méditerranéens et l’UE, vont bientôt être appliqués».