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Actualités - CHRONOLOGIE

Yougoslavie - Belgrade annonce un début de retrait et Pékin réclame des excuses officielles Premier geste de Milosévic, l'Otan sceptique

«Nous voulons des gestes et pas des mots» ! C’est la réaction presque immédiate de la Maison-Blanche à l’annonce hier par Belgrade d’un début de retrait de ses troupes du Kosovo, jugé d’ailleurs «insuffisant» par les officiels de l’Otan. Alors que Paris observait un mutisme prudent, Washington et Londres, affichant leur scepticisme, exigeaient purement et simplement le retrait total des forces serbes du Kosovo et annonçaient la poursuite des raids sur la Yougoslavie. Cette fin de non-recevoir occidentale au «geste» consenti par Slobodan Milosevic a été relayée à Rome par le chef des Albanais modérés du Kosovo, Ibrahim Rugova, qui, après avoir été reçu par le pape Jean-Paul II au Vatican, a durci sa position, réclamant sans détour une indépendance totale pour le Kosovo «comme la Croatie et la Macédoine», autres États de la région. Par ailleurs, deux jours après la meurtrière – et toujours intrigante – attaque au missile contre l’ambassade chinoise à Belgrade, Pékin, qui ne décolère toujours pas, a exigé des «excuses officielles» américaines, malgré «les regrets» manifestés à deux reprises déjà par le président Clinton. La capitale chinoise connaît depuis hier un regain d’activités diplomatiques, depuis l’arrivée de l’émissaire russe chargé de la crise du Kosovo, Victor Tchernomyrdine, qui sera rejoint aujourd’hui par le chancelier allemand Gerhard Schröder. Les deux hommes vont convaincre les dirigeants de Pékin de mettre de l’eau dans leur vin et de ne pas s’opposer à un projet d’accord qui serait patronné par l’Onu. Parallèlement, le président français Jacques Chirac est attendu aujourd’hui à Moscou où il tentera avec son homologue russe Boris Eltsine de réduire les divergences qui existent toujours entre Belgrade et l’Otan sur le Kosovo et favoriser ainsi un règlement pacifique. Sur le terrain, les avions alliés ont dû réduire hier le nombre de leurs sorties en raison d’une mauvaise météo. Elles n’en ont effectué «que» 317 la nuit dernière contre plus d’un demi-millier 24h plus tôt. Selon Belgrade, il y a eu quatre morts.
«Nous voulons des gestes et pas des mots» ! C’est la réaction presque immédiate de la Maison-Blanche à l’annonce hier par Belgrade d’un début de retrait de ses troupes du Kosovo, jugé d’ailleurs «insuffisant» par les officiels de l’Otan. Alors que Paris observait un mutisme prudent, Washington et Londres, affichant leur scepticisme, exigeaient purement et simplement le retrait...