Liban-Sud Quatre civils d'une même famille blessés par des tirs israéliens

Quatre civils libanais, dont une fillette de 8 ans, tous membres d’une même famille, ont été blessés hier par des tirs israéliens au Liban-Sud, après deux attaques du Jihad islamique en Palestine contre la zone de sécurité, a annoncé la police à Saïda. Jawad Moussa, 30 ans, son épouse Mona, 22 ans, sa fille Afifé, 8 ans, et sa mère Maryam, 55 ans, ont été blessés par des éclats d’obus qui ont touché leur habitation de plein fouet à Arab Salim, un village au nord du secteur central de la zone occupée. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital de Nabatiyé. L’épouse a été la plus sérieusement atteinte, les autres membres de la famille n’étant que légèrement touchés. C’est la quatrième fois que le père est blessé par des tirs israéliens. Le bombardement israélien matinal a semé la panique dans le village, et les autobus de ramassage scolaire ont ramené les écoliers à leurs domiciles. Il est intervenu à la suite de deux attaques au mortier contre deux fortins de l’armée israélienne en bordure du secteur central de la zone occupée, qui ont été revendiquées dans un communiqué par le Jihad islamique en Palestine. La formation palestinienne qui revendique périodiquement des attaques contre la zone de sécurité précise que son action a été menée pour commémorer le quatrième anniversaire de la mort d’un de ses dirigeants, Fathi Chaqaqi, assassiné le 26 octobre 1995 à Malte. Le 24 octobre 1997, trois membres de la formation intégriste palestinienne avaient été tués au Liban-Sud lors d’une attaque contre la zone de sécurité. Une famille expulsée Signalons, sur un autre plan, qu’un commerçant, son épouse et leurs deux enfants ont été expulsés hier de la zone occupée pour avoir refusé de «collaborer» avec les forces israéliennes. Il s’agit de la seconde mesure de bannissement en 24 heures. Jamil Wansa, 43 ans, boucher à Debbine, un village du secteur central de la zone de sécurité, a été conduit dans l’après-midi par des miliciens de l’Armée du Liban-Sud, ainsi que sa femme et ses enfants, Mansour, 16 ans, et Bouchra, 9 ans, à la porte de Kfar Tebnit, un des cinq points de passage reliant la zone occupée au reste du Liban. Son épouse, Magida, une institutrice de 42 ans, avait été battue le matin même par un responsable des services de sécurité de l’ALS et des hématomes étaient visibles sur son visage. Le couple avait été placé devant l’alternative de collaborer avec l’ALS ou d’être banni de la zone occupée. Lundi, deux habitants de la zone occupée, détenus dans la prison de Khiam, avaient été libérés et aussitôt expulsés hors de cette zone. Zaki Awada, 36 ans, avait été détenu pendant près d’un an, alors que Mounif Hammoud, 66 ans, avait été incarcéré il y a quelques mois. Sa fille se trouve toujours dans ce camp de détention.