Présidence du conseil - Hoss a rencontré l'ancien Premier ministre Karamé condamne l'opposition négative

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a rendu visite hier, à 16 heures 30, à l’ancien Premier ministre Omar Karamé, en son domicile de Ramlet el-Baïda. À sa sortie, M. Hoss a déclaré qu’il s’agissait d’une «visite de courtoisie à un ami qui a été mon collègue au sein du Rassemblement national. Elle nous a fourni l’occasion d’échanger nos points de vue sur les différents sujets de l’heure». À la question de savoir si les entretiens avaient porté sur la loi électorale et le budget, M. Hoss devait répondre par l’affirmative. De son côté, M. Karamé a indiqué qu’ils avaient également discuté de la situation économique du pays et ajouté que «les responsables reconnaissent l’existence d’une sévère crise économique dont les causes sont connues. Ils assurent, néanmoins, que tout semble indiquer une reprise imminente». Prié de donner son avis sur la loi électorale en gestation, M. Karamé a assuré qu’il appuyait tout ce qui est de nature à servir l’intérêt public, insistant sur la concordance des points de vue entre le président Lahoud et M. Hoss sur la nécessité d’appliquer une loi équitable pour toutes les régions du pays. «Aucune décision finale n’a encore été adoptée à ce sujet», a-t-il ajouté. M. Karamé a également condamné les critiques négatives de l’opposition «qui se doit d’être constructive. Nous vivons au siècle des émissions télévisées retransmises par satellite et les critiques négatives se répercutent sur la décision des investisseurs éventuels. Nous réclamons une opposition objective et non celle qui consiste à critiquer une personne dans le seul dessein d’occuper sa place et de décrire le pays comme allant à la dérive, comme si, en l’espace d’une année, la situation n’avait fait qu’empirer». Sur l’attentat perpétré à Tripoli contre l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes, M. Karamé a déclaré s’attendre à de pareils incidents «car les ennemis du Liban sont nombreux et beaucoup sont gênés par la stabilité qui règne dans le pays».