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Actualités - OPINION

En gros plan Cinéma français : Beyrouth et ailleurs

Il y avait des films libanais et des films arabes au programme du 3e FIB. Ce qui est parfait. Il y avait des films étrangers de provenances diverses. Ce qui est très bien. Et il y avait, en particulier, quelques films français: ce qui n’est pas mal (voir Est-Ouest, de Régis Wargnier, qui fut fort apprécié du public). Quand nous parlions (le 8 octobre dernier) de films non anglo-saxons présentés sous leur titre anglais, il faut préciser un autre détail: nombreux sont ces films – ceux d’Almodovar et Kiarostami, entre autres – qui sont coproduits avec la France. Or, Tout sur ma mère et Le vent nous emportera ont été projetés avec des sous-titres en anglais. Et alors, direz-vous? Eh bien, il n’y a pas grand-chose à ajouter. Sauf que tout cela est symptomatique d’une certaine situation actuelle du cinéma français. À Beyrouth comme ailleurs. Mais, après tout, quand on voit les Français exploiter chez eux un film américain intitulé Analyse This et le «rebaptiser» Mafia Blues... Ô francophonie! Le cinéma français tente de maintenir ses positions – et, éventuellement, de s’assurer de nouvelles parts de marché – en organisant des festivals à travers le monde. Il y en a un peu partout: à New York, à Boston, à Sydney/Melbourne, à Prague/Budapest, à Dublin et au Japon (à Yokohama). Et il faut y ajouter le Festival d’Acapulco, au Mexique, qui en sera (à la mi-novembre) à sa troisième édition, après avoir pris la succession du Festival de Sarasota, en Floride, USA. Le président d’UniFrance-Film-International, Daniel Toscan du Plantier (qui était présent au 3e FIB), l’a résumé mieux que personne: «Nous ne sommes pas de taille à affronter la puissance américaine (...) Ce n’est pas l’Amérique contre la France, c’est Hollywood contre le reste du monde, y compris l’Amérique. Tout ce que nous voulons, c’est être les chefs de file d’un autre cinéma». Un autre cinéma dont il faut pouvoir montrer les films.
Il y avait des films libanais et des films arabes au programme du 3e FIB. Ce qui est parfait. Il y avait des films étrangers de provenances diverses. Ce qui est très bien. Et il y avait, en particulier, quelques films français: ce qui n’est pas mal (voir Est-Ouest, de Régis Wargnier, qui fut fort apprécié du public). Quand nous parlions (le 8 octobre dernier) de films non anglo-saxons...