Préservation des stèles centenaires(photos)

L’importance archéologique et patrimoniale des stèles de Nahr el-Kalb est une évidence attestée depuis des siècles. Ces 17 témoins du passage des grands conquérants sur les rives libanaises ont glorifié le promontoire rocheux. De nombreux visiteurs viennent les voir tous les ans mais, malheureusement, certaines ne sont plus identifiables. «Le premier facteur dans la dégradation des stèles est l’eau. L’eau acide des pluies et son ruissellement sur les parois ont causé des dégâts irrémédiables sur ces vestiges historiques. Il est vrai que, durant le Mandat, on a tenté de les protéger en mettant une plaque de béton au-dessus, mais cette protection n’est pas très valable à long terme. Le risque de l’éclatement du béton est très grand et ses conséquences très grandes. Pour cette raison, on préfère aujourd’hui procéder à une nouvelle technique de conservation où la matière utilisée est résistante aux intempéries, durable et non nuisible au rocher», explique M Seif. Par conséquent, l’élimination des plaques de béton sera la première étape de la sauvegarde, elles seront remplacées par un autre petit toit abritant la stèle du ruissellement. Autres facteurs de dégradation, la pollution provenant des voitures, ces vestiges sont sur le bord d’une autoroute à dense circulation tout au long de la journée. Et le dernier élément est le taux d’humidité assez élevé ainsi que le vent de la mer emportant les grains de sable, seulement une centaine de mètres les séparent de la grande bleue. «Une étude en cours définira le rôle exact de chacun de ces facteurs dans la dégradation et comment résoudre ces problèmes», souligne M. Seif. Mais selon l’avant-projet, il semble que la technique à suivre comportera la mise en place à 15 cm de chaque stèle d’une grande plaque en polycarbonate (matière résistante aux intempéries et transparente). Cette dernière la protégera des vents et de la pollution, et la distance laissée permet à la pierre de respirer. La plaque et la petite toiture assurent une bonne sauvegarde des stèles et leur promettent une plus longue durée de vie. Mais pour que les informations ne se perdent pas, ces vestiges seront estampés pour être soumis à une étude épigraphique.