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Actualités - ANALYSE

Administration - Le dossier serait remis sur le tapis d'ici à la fin de l'année Les organismes de contrôle auraient achevé leur rapport sur la réforme

Le chef du gouvernement Sélim Hoss attend le retour du président de la Chambre Nabih Berry à Beyrouth, au terme de son voyage en Pologne et en Bulgarie, pour examiner avec lui le dossier de la réforme administrative. Cette réunion entre MM. Berry et Hoss revêtira une importance particulière dans la mesure où les différents organismes de contrôle sont sur le point d’achever leur rapport exhaustif sur le problème de la refonte de l’appareil administratif de l’État. Le gouvernement avait chargé récemment les organismes de contrôle d’élaborer une étude sur la question pour ce qui a trait, notamment, aux postes vacants, au projet de permutation interconfessionnelle au niveau des postes de première catégorie ou à la mise à l’écart de certains hauts fonctionnaires dont certains ont été mis à la disposition du Premier ministre tandis que d’autres devraient être déférés devant le parquet. Le Cabinet Hoss avait ouvert le dossier de la réforme administrative au début du nouveau régime mais il avait rapidement gelé ses efforts sur ce plan. Et pour cause : les premières mesures prises par l’Exécutif dans ce domaine étaient le fruit des initiatives du ministre en charge de ce dossier, M. Hassan Chalak. Elles n’étaient donc pas fondées sur les rapports des organismes de contrôle, ce qui a poussé le gouvernement à rectifier le tir en demandant à ces organismes d’élaborer un rapport exhaustif sur la question. L’obstacle Berry Selon une source ministérielle, M. Hoss a donné pour instruction aux responsables concernés d’achever leur rapport avant la fin de l’année en cours. L’ensemble du processus de réforme avait buté dès le départ sur plusieurs obstacles de taille, dont notamment l’attitude de M. Berry qui a rapidement exprimé de sérieuses réserves au sujet de la gestion de M. Hassan Chalak. Le chef du Législatif a réclamé que ce dernier soit dessaisi du dossier au profit du Conseil des ministres. Le président de la Chambre a fait valoir à ce propos qu’il était inconcevable qu’un problème d’une telle importance reste du ressort d’un seul homme. En outre, M. Berry s’est montré réticent au sujet du projet de permutation des postes de première catégorie entre les principales communautés du pays. Pour donner son aval à un tel projet, M. Berry a exprimé le souhait que cette permutation englobe les postes à caractères financier et sécuritaire. Le dossier a fait l’objet d’une série de réunions que M. Hoss a tenues récemment avec M. Chalak, lequel a conféré également à plusieurs reprises avec les responsables des organismes de contrôle. À la lumière de ces concertations intensives, un rapport détaillé sur la réforme devrait être achevé sous peu. Le bilan de ce travail a été examiné au cours d’une réunion que le chef du gouvernement a tenue il y a quarante-huit heures avec M. Chalak. Le projet de permutation À en croire des sources généralement bien informées, une formule de permutation des postes de première catégorie aurait été mise au point de manière à tenir compte des doléances du président de la Chambre, sans pour autant que le Premier ministre soit lésé d’une quelconque façon. Les sources susmentionnées soulignent qu’il semble particulièrement difficile, voire impossible, d’opérer en une seule fois une permutation entre tous les postes de première catégorie. Dans ce cadre, M. Berry insiste pour que certains postes clé demeurent entre les mains de la communauté chiite, tels que le Conseil du Sud, à titre d’exemple. Dans l’impossibilité d’appliquer le principe de la permutation à tous les postes de première catégorie, les organismes de contrôle se sont rabattus sur les postes vacants (au nombre d’une douzaine) ou susceptibles de devenir vacants au début de l’année prochaine (au nombre d’une quinzaine). Le gouvernement devrait pourvoir ainsi à une trentaine de postes clé d’ici au début de l’année. C’est au niveau de ces postes précis que la permutation serait appliquée, en ce sens qu’un directeur général chrétien à un poste déterminé serait remplacé par un directeur général mahométan et vice versa. Cette solution permettrait au gouvernement de clore, dans l’immédiat, le dossier de la réforme administrative avant l’ouverture du débat sur le projet de budget de l’an 2000. Le gouvernement aurait, de ce fait, réussi d’une pierre deux coups : il aurait enregistré un acquis important sur le plan d’un dossier particulièrement épineux tout en assainissant ses rapports avec certains pôles d’influence – dont notamment M. Berry – dont l’attitude critique envers le gouvernement serait sensiblement atténuée par les nominations appelées à être approuvées dans les prochaines semaines.
Le chef du gouvernement Sélim Hoss attend le retour du président de la Chambre Nabih Berry à Beyrouth, au terme de son voyage en Pologne et en Bulgarie, pour examiner avec lui le dossier de la réforme administrative. Cette réunion entre MM. Berry et Hoss revêtira une importance particulière dans la mesure où les différents organismes de contrôle sont sur le point d’achever leur...