Processus de paix - 151 détenus seront élargis demain dont des libanais et des syriens Accord israélo-palestinien sur la libération des prisonniers

Palestiniens et Israélien, avec un retard d’une semaine sur le calendrier prévu, sont finalement parvenus hier à «un accord total» sur la libération d’un deuxième groupe de 151 prisonniers palestiniens et arabes qui seront élargis demain vendredi. Les 40 détenus arabes sont originaires de six pays : Égypte, Jordanie, Liban, Libye, Soudan et Syrie. Des membres du Mouvement de la résistance islamique Hamas et du Jihad islamique feraient partie du lot des détenus qui vont être relâchés. C’est la première fois que des membres de ces mouvements intégristes palestiniens, qui combattent par la violence le processus de paix, bénéficieront d’une libération anticipée. L’accord d’hier, conclu lors d’une ultime réunion à Jérusalem, met fin à un différend qui portait sur l’identité d’une trentaine de noms, rejetés par les Palestiniens parce que ne correspondant pas aux critères définis dans les documents signés entre Palestiniens et Israéliens à Charm el-Cheikh le 5 septembre dernier. En vertu de ces critères, Israël avait libéré le 9 septembre un premier groupe de 199 prisonniers, un 200e ayant refusé sa sortie de prison parce qu’il avait pratiquement purgé sa peine. Ce dernier s’ajoutera au deuxième groupe de 150 détenus, dont la libération aurait dû avoir lieu le 8 octobre. Selon l’accord, Israël doit libérer en priorité les détenus qui ont «commis leur délit avant le 13 septembre 1993», date de la signature du premier accord d’Oslo qui lança le processus de paix, et ont été «arrêtés avant le 4 mai 1994», date de l’accord du Caire qui avait marqué le début effectif de l’autonomie palestinienne.