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Actualités - ANALYSE

Vie politique - Le ton des débats révélerait les intentions des décideurs Le gouvernement sera bientôt fixé sur son sort

Faussement naïf, ce leader opposant associe «le sort du Cabinet aux attaques qu’il devra essuyer lors des débats sur le budget, la décentralisation administrative, l’enrichissement illicite, la loi électorale, les écoutes téléphoniques, les réactions aux nominations aux postes de la première catégorie…» Pour se hâter de préciser qu’en définitive «c’est aux décideurs qu’il appartiendra de maintenir ou de renvoyer l’équipe en place», en fonction principalement de l’évolution du dossier régional. À l’en croire, «il faudra surveiller, place de l’Étoile, la température des interventions et l’attitude de ceux que l’on peut appeler les centristes, ce ventre mou du Parlement. En effet, si les vents en provenance du Barada sont plutôt hostiles aux 16, le déchaînement serait maximal à la tribune de l’Assemblée et les tièdes seraient les premiers à se précipiter à la curée. Avec du reste la complicité active de certains ministres qui depuis plusieurs mois réclament ou bien l’élargissement ou bien le départ du gouvernement». «Par contre, indique objectivement cet opposant, si les discours du marais parlementaire restent compassés, fuyants, cela voudrait dire qu’il n’y a pas de mot d’ordre de changement et que c’est ce Cabinet même qui supervisera les prochaines législatives». Après quoi il lui faudrait constitutionnellement rendre son tablier. En pratique, cette source prévoit que le budget, qui a déjà fait l’objet d’un accord entre les commissions et le gouvernement, sera voté à une large majorité. Mais c’est ensuite qu’éclateraient «les conflits sérieux, dont le règlement impliquerait le départ du gouvernement qu’on justifierait par la nécessité de mettre en place un Cabinet des élections, comme en 1992 quand M. Rachid Solh s’est intercalé entre MM. Omar Karamé et Rafic Hariri». Quoi qu’il en soit, deux questions politiques extrêmement importantes doivent occuper le devant de la scène après le vote du budget : la loi électorale et le mouvement administratif. Le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, indique que le nouveau code électoral ne verra pas le jour avant le mois de février de l’an 2000. Selon l’opposant cité, «il est clair qu’au cas où ce projet, ainsi que celui du mouvement administratif, devait être débattu sans retard avant la fin de l’année en cours, le gouvernement ne pourrait pas tenir le coup face au tollé que ces dispositions ne manqueraient pas de provoquer. On se retrouverait avec une crise ministérielle pour ainsi dire prématurée, sans savoir quelle sorte de nouveau gouvernement former. Tandis qu’à partir de février, si les 16 devaient être balayés par la houle, il s’agirait simplement de désigner une équipe d’expédition des affaires courantes, pour la seule période des élections». Et de souligner une évidence : «La loi électorale et les nominations administratives, quelle qu’en soit la teneur ou la portée, vont immanquablement faire bien plus de mécontents que de satisfaits. L’ouragan politique paraît dès à présent inévitable. Le tout, pour les autorités, est de gagner du temps, d’en retarder l’éclatement. Et le pouvoir bénéficie dans ce sens du soutien indirect des décideurs, qui ne souhaitent pas trancher avant que la situation régionale ne se soit décantée. Ce qui, en bonne logique, ne devrait pas se faire avant la fin de cette année. Après quoi le changement de Cabinet deviendrait envisageable».
Faussement naïf, ce leader opposant associe «le sort du Cabinet aux attaques qu’il devra essuyer lors des débats sur le budget, la décentralisation administrative, l’enrichissement illicite, la loi électorale, les écoutes téléphoniques, les réactions aux nominations aux postes de la première catégorie…» Pour se hâter de préciser qu’en définitive «c’est aux...