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Actualités - CHRONOLOGIE

Pinochet - Les avocats de la défense ont 15 jours pour arrêter leur stratégie L'étau se resserre autour de l'ex-dictateur

Les avocats d’Augusto Pinochet ont 15 jours pour choisir entre un nouvel appel ou une requête de libération pour raisons médicales, après leur nouvel échec devant la justice britannique qui a donné son feu vert à l’extradition vers l’Espagne de l’ex-dictateur chilien. Le gouvernement chilien a prévenu qu’il continuerait à invoquer des «raisons humanitaires» auprès du gouvernement britannique pour qu’il accepte son retour immédiat au Chili. Une telle demande, transmise par les avocats du général de 83 ans au ministre britannique de l’Intérieur Jack Straw, permettrait de gagner du temps par rapport à une procédure légale lente et incertaine. Les juristes s’accordent en effet à penser que de nouveaux appels des défenseurs de M. Pinochet, d’abord du jugement prononcé vendredi par le tribunal de Bow Street, puis en cas d’échec devant la Chambre des Lords, conduiront le dossier à traîner au moins jusqu’à l’été prochain. En outre, les partisans du général Pinochet sont conscients que chaque étape judiciaire a resserré un peu plus l’étau sur l’ancien dictateur. Le verdict intervenu vendredi constitue un double revers pour ses avocats. Le juge Ronald Bartle a non seulement jugé la demande d’extradition recevable, mais il a aussi estimé que le général pouvait effectivement être poursuivi pour 34 cas de torture et conspiration commis pendant les derniers mois de sa dictature (1973-90). Or, les avocats de M. Pinochet avaient construit leur dossier dans l’espoir de voir les poursuites réduites à un seul cas. «De tous les scénarios que nous redoutions, c’est le pire», a aussitôt commenté depuis Santiago le général Rafael Villarroel, numéro deux des forces armées chiliennes à l’époque de la junte militaire. « Charité » Pour l’heure les avocats du général Pinochet n’ont pas fait connaître leur stratégie. L’un d’eux, Michaël Caplan, doit seulement en discuter «la semaine prochaine» avec son client, affirme le Daily Telegraph. À en croire l’Independent, la fille du général Pinochet Lucia pense que son père choisira de poursuivre la bataille judiciaire, refusant «la charité» d’une libération pour raisons médicales. «Nous allons faire appel», a également assuré Fernando Barros, l’un des proches conseillers de Pinochet. À l’issue des procédures judiciaires, le dossier reviendra de toute façon in fine sur la table de M. Straw, qui devra prendre sa décision. Mais beaucoup, dans le camp de l’ancien dictateur, ne croient guère à l’impartialité du gouvernement britannique sur ce dossier. Fin septembre, au congrès annuel du Parti travailliste, le Premier ministre Tony Blair a lancé des attaques directes contre «l’innommable» général défendu par le Parti conservateur, Margaret Thatcher en tête. Rien n’empêche pour autant M. Straw de retenir l’argument de la santé fragile d’Augusto Pinochet pour accepter sa libération... tout en répétant à quel point le gouvernement de Tony Blair est révulsé par les horreurs de son régime.
Les avocats d’Augusto Pinochet ont 15 jours pour choisir entre un nouvel appel ou une requête de libération pour raisons médicales, après leur nouvel échec devant la justice britannique qui a donné son feu vert à l’extradition vers l’Espagne de l’ex-dictateur chilien. Le gouvernement chilien a prévenu qu’il continuerait à invoquer des «raisons humanitaires» auprès du...