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Actualités - CHRONOLOGIE

Tunisie Rome serait derrière l'arrivée de Ben Ali au pouvoir

Les services secrets italiens ont organisé au milieu des années 80 l’arrivée au pouvoir du président tunisien Zine el-Abidine ben Ali à la place de Habib Bourguiba, a affirmé un ancien chef des services secrets italiens, écrit dimanche La Repubblica. Selon l’amiral Fulvio Martini, chef de 1984 à 1991 du SISMI – les services secrets militaires – l’Italie, inquiète de l’intégralisme islamique qui commençait à se propager en Afrique du Nord et pensant que M. Bourguiba ne pouvait y faire face en raison de son âge et de sa santé défaillante, commence à organiser un «coup d’État» pour le substituer par M. Ben Ali. «Dans les années 1985-1987, nous avons organisé une sorte de coup d’État en Tunisie, mettant le président Ben Ali à la tête de l’État», a affirmé l’amiral Martini le 6 octobre 1999 devant une commission parlementaire italienne, selon le quotidien. Dans la nuit du 6 au 7 novembre 1987, M. Bourguiba, qu’un certificat médical proclamait «dans l’incapacité psychophysique» d’exercer ses pouvoirs, a été destitué et remplacé par M. Ben Ali. Cette opération fut effectuée en douceur, sans effusion de sang, l’unique victime étant «le chef d’un service (secret) européen dont le gouvernement n’avait pas apprécié notre solution», a indiqué l’amiral, selon le quotidien qui suppose que le pays en question était la France. L’ordre d’effectuer cette opération en Tunisie est venu des Bettino Craxi, chef du gouvernement à cette époque, et de Giulio Andreotti, alors chef de la diplomatie, selon l’amiral. M. Craxi, qui fut également chef du Parti socialiste italien (PSI), fut poursuivi dans les années 90 par la justice italienne dans plusieurs affaires de pots-de-vin et trouva «un refuge sûr» en 1994 à Hammamet, en Tunisie, auprès du «reconnaissant Ben Ali», écrit La Repubblica.
Les services secrets italiens ont organisé au milieu des années 80 l’arrivée au pouvoir du président tunisien Zine el-Abidine ben Ali à la place de Habib Bourguiba, a affirmé un ancien chef des services secrets italiens, écrit dimanche La Repubblica. Selon l’amiral Fulvio Martini, chef de 1984 à 1991 du SISMI – les services secrets militaires – l’Italie, inquiète de...