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Actualités - CHRONOLOGIE

Chine - 1474 nouveaux appareils nécessaires dans les 20 années à venir Pékin refroidit les ardeurs d'Airbus et de Boeing pour le marché intérieur

La Chine, appelée à devenir le second marché aérien du monde d’ici à 2020, s’efforce de calmer les ardeurs d’Airbus et de Boeing en rappelant que son secteur aérien doit s’assainir et ne saurait dépendre entièrement des importations. En marge du salon Aviation Expo/China 99 qui a pris fin hier à Pékin, un haut responsable du secteur aérien chinois a estimé à 1 474 le nombre d’appareils que la Chine achètera au cours des 20 années à venir, triplant ainsi sa flotte actuelle. Cette estimation est sensiblement plus faible que celles de Boeing et d’Airbus, le géant américain tablant sur «environ» 1 600 appareils et le consortium européen sur 1 560. La Chine aura alors la deuxième flotte aérienne civile du monde après celle des États-Unis. Paradoxalement, la Chine table sur une plus forte croissance du secteur que les deux avionneurs : la croissance du trafic passagers devrait atteindre 8,6 % en moyenne annuelle au cours des deux prochaines décennies, alors que Boeing compte sur environ 8 % et Airbus sur 7,5 %. Selon l’estimation de Boeing, les besoins chinois au cours des 20 prochaines années représenteront 120 milliards de dollars, soit 8 % des achats mondiaux. Airbus, qui compte sur une plus forte croissance du marché des gros porteurs, table sur des achats totaux de 134 milliards de dollars. Boeing s’attend à ce que les commandes de la Chine se portent à 87 % sur des moyens et gros porteurs. Mais selon Zheng Qiang, un haut responsable du constructeur aéronautique chinois China Aviation Industry Corp (Avic), la flotte chinoise ne sera composée qu’à 75 % de gros appareils de plus de 100 places, le reste étant représenté par des appareils régionaux de 50 à 100 places. Dans l’avenir immédiat, Boeing et Airbus devront prendre leur mal en patience, la Chine ayant décrété un moratoire de trois ans sur les achats d’avions, après avoir fait le plein des commandes ces dernières années. Pertes accumulées de 294 millions de dollars Frappées par la crise financière asiatique, les trop nombreuses compagnies aériennes publiques chinoises ont accumulé en 1998 des pertes de 2,4 milliards de yuans (294 millions de dollars). Le gouvernement a décrété en début d’année la fin de la guerre des prix entre les compagnies, alors que le taux de remplissage des appareils tombait à 54 %, selon des experts étrangers. Le China Daily a annoncé samedi que la croissance annuelle du transport de passagers passerait sous la barre des 5 % d’ici à 2002, après avoir atteint 6,3 % l’an dernier contre 7,5 % en 1997 et 12 % en 1996. «Au cours des trois années qui viennent, le secteur de l’aviation civile chinoise devra d’abord s’efforcer de sortir du rouge», a averti le quotidien de langue anglaise. Après cette phase d’assainissement, la Chine compte bien tirer parti elle-même de la croissance de son trafic aérien, avec l’ambition de devenir un grand constructeur aéronautique. «Les constructeurs nationaux s’efforceront d’accroître leur part de marché», a assuré M. Zheng dans le China Daily. Pour Yan Hui, de la commission nationale (ministère) de l’Économie et du Commerce, «il est peu probable que la Chine importe la totalité» des avions dont elle aura besoin.
La Chine, appelée à devenir le second marché aérien du monde d’ici à 2020, s’efforce de calmer les ardeurs d’Airbus et de Boeing en rappelant que son secteur aérien doit s’assainir et ne saurait dépendre entièrement des importations. En marge du salon Aviation Expo/China 99 qui a pris fin hier à Pékin, un haut responsable du secteur aérien chinois a estimé à 1 474 le nombre...