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Actualités - ANALYSE

Dossier régional - Climat d'optimisme prudent à Beyrouth Clinton annoncerait, de Damas, la reprise des pourparlers de paix

Des sources diplomatiques locales croient savoir que le président Bill Clinton a pris la décision de venir à Damas pour y annoncer le redémarrage des pourparlers syro-israéliens et israélo-libanais. Cette démarche, empreinte de symbolisme, mettrait par elle-même l’accent sur le rôle primordial de la Syrie dans la région et sur l’importance décisive d’un accord entre ce pays et l’État hébreu en termes de paix globale arabo-israélienne. Ces sources libanaises ajoutent que le forcing diplomatique américain visant à ouvrir la voie à une reprise du dialogue syro-israélien a permis de déblayer beaucoup le terrain. Dès lors, comme l’a du reste souligné récemment Mme Madeleine Albright, une fois que les pourparlers auront repris, on irait très vite en besogne et un arrangement serait conclu en quelques semaines. Il est vrai que les tractations préliminaires portent sur un point crucial : savoir si le Golan sera totalement restitué à la Syrie et les frontières du 4 juin 1967 rétablies. Mais, il est également vrai que d’autres questions épineuses resteraient à régler. D’abord le taux de normalisation relationnelle entre la Syrie et Israël. Ensuite, le partage des eaux, la coopération économique, les mesures de sécurité, au Golan comme au Liban-Sud. À ce sujet, les sources citées estiment que le cas libanais entrerait finalement dans le cadre d’un arrangement global. Ce qui signifie qu’il va être aussi négocié entre les Israéliens et les Syriens. Bien entendu à Beyrouth on continue à appréhender les intentions de Barak. Ce dernier pourrait recourir à l’escalade sur le terrain, avant de retirer ses troupes d’ici au 7 juillet prochain, pour obtenir en même temps la neutralisation de la Résistance et un arrangement sur les mesures de sécurité. Selon des rapports diplomatiques en provenance de l’étranger, il est techniquement peu probable que les Israéliens se retirent du Liban dans les délais annoncés par leur Premier ministre, car il faut plus de temps pour réaliser cette opération. Toujours est-il qu’actuellement Syriens et Israéliens échangent des vues, et des conditions, par le truchement des Américains. Selon les sources citées, les deux parties tiennent pareillement à ce que l’on n’annonce pas une date pour la reprise des négociations avant que les chances de succès des pourparlers n’aient été largement assurées. D’après ces diplomates cependant «la cuisine sera prête avant le mois de juin prochain». Et d’indiquer que l’équipe de M. Dennis Ross, coordonnateur des pourparlers, s’emploie à persuader les Israéliens qu’il faut effectivement reprendre les négociations à partir du point qu’elles avaient atteint en 1996, comme le réclament les Syriens. Ces derniers demandent maintenant que Barak confirme par écrit qu’il va respecter l’engagement pris par Rabin de rendre tout le Golan. Ce document serait cependant uniquement confié aux Américains qui en donneraient connaissance aux Syriens sans leur en remettre une copie.
Des sources diplomatiques locales croient savoir que le président Bill Clinton a pris la décision de venir à Damas pour y annoncer le redémarrage des pourparlers syro-israéliens et israélo-libanais. Cette démarche, empreinte de symbolisme, mettrait par elle-même l’accent sur le rôle primordial de la Syrie dans la région et sur l’importance décisive d’un accord entre ce pays et...