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Actualités - REPORTAGES

Patrimoine - Les vacances laborieuses sont terminées Musée national : une vraie renaissance(photos)

Comme on sait, les travaux d’aménagement du premier étage du Musée national viennent de s’achever. À cette occasion, l’immense portail de fer forgé de la majestueuse bâtisse de pierre ocre tournera sur ses gonds pour s’ouvrir devant le public ce vendredi 8 octobre, à 18 heures. Les Libanais pourront dès lors contempler à loisir une partie du reliquat d’un riche passé. Disposés suivant un ordre chronologique, plus de mille petits objets sont regroupés dans un espace de 1 900 m2. Pour se retrouver exposés dans 70 vitrines, murales, en pupitres ou solitaires, dessinées par le célèbre architecte français Jean-Michel Wilmott, qui a réalisé le musée de Chiado, (Lisbonne), le musée des Beaux-Arts de Lyon en sus du réaménagement du musée Carnavalet, Paris. Wilmott, rappelons-le, avait signé en 1997 la scénographie du rez-de-chaussée de notre musée national, palier réservé aux antiquités lapidaires provenant de monuments civils, religieux ou funéraires. En sous-sol, l’architecte avait entreposé dans une sorte de crypte, des sarcophages anthropoïdes, mis finement en lumière à l’aide de fibres optiques donnant une impression d’éclairage à la bougie. Comme dans le Barry Lyndon de Stanley Kubrick. Trésors – Pour en revenir au premier étage, aujourd’hui en vedette, il offre une suite harmonieusement rythmée de vitrines de dimensions diverses. Ces présentoirs se déclinent en un dessin épuré pour recevoir des collections qui s’échelonnent de l’époque préhistorique au XIXe siècle. Des conditions de contrôle techniquement parfaites : thermomètre, hygromètre, loupe mobile et système d’alarme sophistiqué. «Panneaux et cartes explicatifs donnent un aperçu historique de l’objet et développent un exposé sur les différentes civilisations qui se sont succédé dans ce pays. Nous avons pris en considération chronologie et thématique», indique le conservateur du musée, Mlle Suzy Hakimian. Le visiteur se voit convié à faire défiler devant lui, en une sorte de film, la passionnante histoire du passé. Des outils variés des époques moustérienne et aurignacienne : racloirs, perçoirs, pointes en os, percuteurs pour tailler les objets en silex. Statuettes phéniciennes en bronze ; figurines en terre cuite de l’époque hellénistique ; une variété d’objets de toilette en ivoire de Kamed el-Loz ; des vases en albâtre ; des lampes à huile ; de la vaisselle en terre cuite ; des pièces de monnaies allant du VIe siècle av. J-C jusqu’à l’époque arabe ; des vases en verre des époques phénicienne, romaine et byzantine ; de la céramique lustrée et vernissée du Xe au XIIe siècle de notre ère ; assiettes en céramique montrant une pléiade de motifs décoratifs ; des masques mortuaires en pierre, en terre, en calcaire ou encore en or ; un lot de haches fenestrées en or et électrum ; des bijoux en provenance de Tyr, de Sidon. Et, pour la première fois présentés au public, les bijoux byzantins exhumés en 1997, lors des fouilles entreprises à Beyrouth. Les trésors exposés déroulent des images de beauté comme d’abondance et dévoilent l’art de vivre phénicien, gréco-romain, byzantin, islamique ou ottoman. L’opération de soclage a été fignolée par une entreprise spécialisée parisienne appelée LP3. Certains objets sont expliqués par des dessins ou encore représentés par des empreintes en résine effectuées en laboratoire. «Environ 80 % des pièces constituant les collections d’avant-guerre ont réintégré le musée», signale Mlle Hakimian. Toutes ont été restaurées à l’occasion de l’exposition de l’Ima qui s’était déroulée à Paris d’octobre 1998 à avril 1999. Pour rénover le premier étage, le ministère de la Culture a prélevé 200 000 dollars sur son budget. C’est toutefois grâce au mécénat (via la collecte effectuée par la Fondation du patrimoine) que la reconstruction du musée et son réaménagement ont pu être menés à bien. La troisième étape de l’opération-sauvetage concerne le sous-sol du musée, devenu une véritable passoire en raison des infiltrations de la nappe phréatique de Ras el-Nabeh. Toujours est-il que maintenant le musée reprend corps. Et qu’ainsi le passé, cette âme, jamais oubliée d’un pays, reprend vie.
Comme on sait, les travaux d’aménagement du premier étage du Musée national viennent de s’achever. À cette occasion, l’immense portail de fer forgé de la majestueuse bâtisse de pierre ocre tournera sur ses gonds pour s’ouvrir devant le public ce vendredi 8 octobre, à 18 heures. Les Libanais pourront dès lors contempler à loisir une partie du reliquat d’un riche passé. ...