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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Grand Sérail - Le Premier ministre lance un appel à l'unité des rangs Hoss : les défis de la paix plus graves que ceux de la guerre(photos)

Le chef du gouvernement Selim Hoss a lancé un appel aux différentes fractions locales, les invitant à mettre une sourdine aux surenchères et à «se tenir aux côtés du régime et du gouvernement» afin que le pays puisse faire face à la conjoncture présente sur le double plan régional et international. Évoquant les perspectives d’une prochaine relance des pourparlers avec Israël, M. Hoss a notamment souligné que «les défis de la paix, si celle-ci se réalise, sont plus graves que ceux de la guerre et de la situation conflictuelle». Le Premier ministre a tenu ces propos au cours d’une rencontre avec une délégation de notables du Liban-Nord. Prenant la parole au nom de la délégation, M. Khaldoun Naja a exposé succinctement les principales doléances de la population du Nord, soulignant, par ailleurs, que «toutes les forces actives du Nord soutiennent le régime et le gouvernement». Prenant ensuite la parole, M. Hoss a brossé un tableau de la situation présente, rappelant sur ce plan les grandes options de son gouvernement tant en ce qui concerne le dossier du redressement économique que celui de la paix régionale. «Nous traversons une phase particulièrement délicate, a notamment déclaré M. Hoss. Nous sommes à la veille d’une étape qui pourrait être marqué par une reprise des négociations de paix. De ce fait, nous serons confrontés à de graves défis». «Nous avons fait face au cours des dernières années aux défis que posait le conflit avec l’ennemi israélien, a ajouté M. Hoss. Si les perspectives de paix s’avèrent fondées, nous serons confrontés à de nouveaux défis qui ne seront pas moins graves que les défis de la période conflictuelle. Le Liban est attaché à ses positions de principe sur ce plan. Il est attaché au processus de paix, mais dans le cadre de la concomitance des deux volets libanais et syrien. Il reste attaché également à la teneur de la résolution 425 en vue d’un retrait total du territoire libanais. Telle sera la position du négociateur libanais si les pourparlers reprennent». L’appui à la Résistance Le chef du gouvernement a, d’autre part, réaffirmé le rejet de tout projet d’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. «Nous sommes attachés au droit de retour des Palestiniens, a notamment déclaré M. Hoss. Ce droit de retour constitue l’essence même de la cause palestinienne. Ni les Palestiniens ni les Libanais ne sauraient occulter un tel droit. C’est sur base de cette position de principe que nous rejetons tout projet d’implantation des Palestiniens au Liban. Nous réclamons leur retour à leurs foyers. Il s’agit là pour nous, au Liban, d’une question qui fait l’objet d’un consensus prévu par l’accord de Taëf». «Tant qu’une parcelle du territoire libanais sera sous occupation israélienne, les Libanais continueront à appuyer la Résistance, a ajouté le Premier ministre. Telle est également la position du gouvernement. Nous appuyons politiquement et moralement la résistance à l’occupation israélienne. Il ne fait aucun doute que le règlement (au Proche-Orient), s’il se réalise, placera le Liban face à de nouveaux défis, à savoir les défis de la mondialisation et les problèmes sociaux et économiques qui en découlent». Et de poursuivre : «Ces défis nécessitent d’unifier les rangs libanais. La sauvegarde de l’unité nationale a toujours été une nécessité. Aujourd’hui, cette nécessité se fait sentir plus que jamais. L’étape actuelle impose aux Libanais d’unifier leurs efforts et l’État a besoin du soutien de tous ses fils pour affronter le processus actuel. Nous demandons ainsi à toutes les parties de mettre un terme aux surenchères politiques. Nous mettons l’accent sur la nécessité d’un élan de solidarité avec l’État pour faire face à ces défis». Le redressement économique Évoquant, sur un autre plan, la conjoncture économique et financière dans le pays, le chef du gouvernement a déclaré : «Un acquis important a été réalisé au niveau économique, à savoir la dissociation qui s’est établie entre la politique et la finance. Lorsque nous avons pris en charge nos fonctions, d’aucuns ont exprimé la crainte que le changement de gouvernement débouche sur une crise financière. Non seulement ces craintes se sont avérées infondées, mais la situation a même évolué d’une manière positive». «La monnaie nationale ne s’est jamais aussi bien portée, a déclaré le Premier ministre sur ce plan. Plusieurs indices positifs ont pointé à l’horizon dans ce cadre, dont notamment l’augmentation des réserves de la Banque centrale en devises étrangères et la baisse des taux d’intérêt sur les Bons du Trésor. Lorsque nous avons pris en charge nos fonctions, le taux d’intérêt sur les bons du Trésor pour deux ans était de plus de 16 pour cent. La dernière émission de bons du Trésor montre que ce taux d’intérêt est maintenant de 14,12 pour cent». «Il s’agit là d’un développement particulièrement positif, a indiqué à ce propos le chef du gouvernement. De fait, le Liban était confronté au problème de la hausse des taux d’intérêt qui constitue l’un des facteurs de la stagnation de l’économie nationale. Il est bien établi en sciences économiques qu’un taux d’intérêt élevé inhibe l’activité économique. Si les taux d’intérêt continuent ainsi à baisser, nous pouvons espérer une relance de l’activité économique». La dette publique Et le Premier ministre d’ajouter : «Le déficit du budget constitue la source de tous les maux. L’une des causes de ce déficit est le service de la dette publique. Avec la baisse du taux d’intérêt, nous espérons que le service de la dette sera réduit, ce qui ne manquera pas d’avoir un impact positif sur l’économie nationale. Cela se traduira par une nouvelle baisse du taux d’intérêt et une relance accrue de l’activité économique». Le chef du gouvernement a, d’autre part, rappelé que le pouvoir a élaboré un plan quinquennal de redressement financier. «Nous espérons que la mise en application de ce plan nous permettra, au cours des cinq prochaines années, de diminuer la proportion de la dette publique par rapport au PIB, a déclaré M. Hoss. Cette proportion est actuellement de 120 pour cent. Nous espérons la réduire à 96 pour cent. Nous avons également bon espoir de réduire de 15 pour cent actuellement à 5 pour cent la proportion du déficit budgétaire par rapport au PIB. Nous souhaitons aussi parvenir au jour où le taux de croissance du revenu national sera supérieur à la croissance de la dette. C’est alors que le poids de la dette publique commencera à être réellement résorbé». Le chef du gouvernement a, d’autre part, indiqué que le Conseil du développement et de la reconstruction planche sur un programme de développement étalé sur cinq ans. Ce plan devrait être achevé avant la fin de l’année en cours. «Nous avons défini les priorités qui doivent être adoptées dans l’élaboration de ce plan, a précisé M. Hoss. En tête de ces priorités, figure le problème social. La stagnation économique qui a frappé le Liban au cours des dernières années se fait ressentir au niveau de l’économie nationale jusqu’à aujourd’hui. Cela s’est traduit par un problème social qui se manifeste de différentes façons, dont le chômage. Vient ensuite, dans l’échelle des priorités, le développement des régions ainsi que le renforcement des secteurs productifs, notamment l’industrie, l’agriculture et le tourisme», a conclu le chef du gouvernement. Les autres audiences Signalons, par ailleurs, que le Premier ministre a reçu dans la matinée d’hier l’ambassadeur d’Arménie au Liban, M. Arman Navasardian, le ministre des Postes et Télécommunications, M. Issam Naaman, une délégation des Médecins arabes, le secrétaire général du Parti communiste libanais, M. Farouk Dahrouge, M. Wadih el-Khazen ainsi que M. Henry Sfeir, président du conseil d’administration de la chaîne de télévision ICN (qui a récemment été autorisée à reprendre ses émissions). À l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre, M. Sfeir a réfuté les accusations de la direction de la Future Televison qui affirme que l’ICN émet sur la fréquence 40 UHF qui relève en principe de la Future. M. Sfeir a souligné à ce sujet que l’ICN émettait depuis 1992 sur le canal 40 UHF mais avait été contrainte d’interrompre ses émissions à la suite de la décision du précédent gouvernement de M. Rafic Hariri de ne pas octroyer une licence à la ICN. Soulignant que sa chaîne de télévision demeure fermement attachée à son droit d’utiliser le canal 40, M. Sfeir a précisé que l’ICN suspendra ses émissions sur ce canal à la demande expresse du chef du gouvernement, dans l’attente que le Conseil national de l’audiovisuel se prononce sur cette affaire.
Le chef du gouvernement Selim Hoss a lancé un appel aux différentes fractions locales, les invitant à mettre une sourdine aux surenchères et à «se tenir aux côtés du régime et du gouvernement» afin que le pays puisse faire face à la conjoncture présente sur le double plan régional et international. Évoquant les perspectives d’une prochaine relance des pourparlers avec Israël, M....