Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

D'un octobre à l'autre

Après cinq jours de surinformation par les médias sur le sujet, je ne vais pas céder au terrorisme intello-culturel qui m’entoure et vous parler encore de l’«affaire Marcel Khalifé» (1). Une remarque cependant avant d’en finir : personne, dans la presse écrite ou l’audiovisuel, n’a un tant soit peu levé le voile sur l’initiative proprement politique qui serait à l’origine du soudain réveil de la procédure concernant le chanteur. Car personne ne croit que le petit juge d’instruction novice s’est lancé tout seul un beau matin d’octobre envers et contre tous. Tout de même ! * * * Comme elle nous avait enthousiasmés, cette Syrie du début de la guerre d’octobre 1973. Une offensive militaire brillante, un moral d’acier, une revanche mordante sur les 5-10 juin 1967, on en aurait larmoyé de joie (des étudiants de gauche étaient même convaincus que Giap (sic) se trouvait en personne sur le front). Vingt-six ans déjà. On n’a désormais plus les mêmes raisons de s’enthousiasmer pour la Syrie. On fraternise, certains beaucoup plus profondément que d’autres : il y a plusieurs moyens d’apprécier une présence étrangère. Moi, je n’en souffre pas directement, mais, aujourd’hui, la classe politique de mon pays est composée de plus d’«hommes de la Syrie» que d’«hommes» tout court. Paradoxalement, ils ne sont pas les seuls à être dévalués : ce peloton de courtisans dévalue forcément la Syrie, un entourage servile n’ayant jamais grandi un chef. Mais de quoi je me mêle, et si mal... * * * Oui, de quoi je me mêle au lieu de vous parler d’autre chose ? Mais il n’y a rien à dire qui ne soit gris en ce moment. À part l’or qui flambe, Maguy Farah qui nous revient avec la sympathique personnalité de l’ancien président Hraoui pour inaugurer sa série, les livres de la rentrée qu’on attend depuis près de deux mois (mais qui a encore envie de les lire ?), les restaurants de plus en plus mauvais, la misère dont personne ne parle (comme vous l’avez remarqué, les journaux sont tout à leurs dépotoirs, leur écologie et autres préoccupations municipales), l’hiver qui s’annonce, bref le Liban pathogène comme à son habitude. On essaiera d’être de meilleure humeur la prochaine fois. (1) Pour ceux qui veulent continuer à militer pour la défense du chanteur, s’adresser aux «Amis de Marcel Khalifé», mouvement créé par le journaliste Élias Khoury, d’an-Nahar.
Après cinq jours de surinformation par les médias sur le sujet, je ne vais pas céder au terrorisme intello-culturel qui m’entoure et vous parler encore de l’«affaire Marcel Khalifé» (1). Une remarque cependant avant d’en finir : personne, dans la presse écrite ou l’audiovisuel, n’a un tant soit peu levé le voile sur l’initiative proprement politique qui serait à l’origine...