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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Communautés - Les clignotants sont au rouge Dékouané, social : cri d'alarme des évêques maronites

Réunis pour leur assemblée mensuelle, sous la présidence du patriarche Nasrallah Sfeir, les évêques maronites ont publié hier un communiqué sévère dans lequel ils affirment voir derrière l’attentat de Dékouané de dimanche dernier, en l’église Saint-Georges, l’existence d’une «intention criminelle» qu’on croyait révolue. Cette explosion, qui a coûté la vie à un homme, laisse croire que l’on veut empêcher l’État «d’assumer ses responsabilités à l’égard des Libanais», a affirmé le communiqué final des évêques. Sur un autre plan, et après avoir rappelé que les clignotants de la situation sociale sont au rouge, les évêques ont demandé que soient hâtés les jugements des miliciens de l’ALS qui se sont rendus à l’État, après l’évacuation de Jezzine, afin que les pères de famille parmi eux soient à même de prendre en charge leurs responsabilités financières à l’égard des leurs. Voici les cinq points du communiqué final de l’assemblée des évêques maronites : 1 - La bombe placée dans une sacoche en l’église Saint-Georges de Dékouané, et qui a explosé entre les mains du sacristain Chafic Rajiha, le tuant, reflète une intention criminelle que les Libanais croyaient révolue. Un acte criminel de cette nature exige vigilance, prudence et des mesures dissuasives. Il semble qu’il existe des personnes qui ne souhaitent pas que le Liban se relève et se remette ni que l’État se redresse et assume ses responsabilités à l’égard des Libanais. 2 - La situation économique déplorable, le taux de chômage élevé, l’absence de liquidités, la cherté et l’incapacité dans laquelle les parents sont d’assurer l’écolage de leurs enfants, même dans les écoles officielles, sont des indicateurs qui méritent réflexion. Une solution radicale doit être trouvée, pour empêcher les gens de désespérer de l’État et de songer à quitter définitivement le pays. 3 - Les détenus, en particulier ceux de la région de Jezzine, méritent qu’on songe à leurs familles, qui se retrouvent privées de ressources. Que l’on songe aussi que si l’homme arrêté avait rejoint une organisation paramilitaire, il serait resté libre et on lui aurait pardonné tout ce qu’il aurait pu commettre comme abus. 4 - Pour les autres détenus, certains ont été libérés tandis que d’autres demeurent incarcérés, sans qu’ils soient jugés ou condamnés. Est-ce là un signe du respect des lois et des droits de l’homme ? La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) vient de tenir avec l’Union européenne deux réunions à Beyrouth et a invité l’État libanais à respecter les droits de l’homme, à ne pas recourir à la torture dans les lieux de détention et les prisons et à remettre en libertés des détenus politiques. 5 - Le climat politique chargé de controverses personnelles est parfaitement étranger au sérieux, à la mesure et au respect d’autrui qui devraient caractériser ces échanges. Il donne un prétexte gratuit à tous ceux qui prétendent que le Liban est incapable de gérer ses propres affaires, et qu’il a besoin d’une tutelle permanente. Est-ce ce que recherchent les auteurs de ces polémiques ? 6 - Le mois d’octobre est le mois du Rosaire. Tournons-nous vers cette Mère de miséricorde pour remettre entre ses mains ce qui nous pèse et préoccupe nos cœurs et demandons-lui d’obtenir de son divin Fils la patience et la persévérance nécessaires pour traverser notre dure épreuve et parvenir à un temps de repos et de paix.
Réunis pour leur assemblée mensuelle, sous la présidence du patriarche Nasrallah Sfeir, les évêques maronites ont publié hier un communiqué sévère dans lequel ils affirment voir derrière l’attentat de Dékouané de dimanche dernier, en l’église Saint-Georges, l’existence d’une «intention criminelle» qu’on croyait révolue. Cette explosion, qui a coûté la vie à un homme,...