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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud Obus sur un poste finlandais de la Finul

Dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient, le chef de l’État finlandais Martti Ahtisaari, dont le pays préside cette année l’Union européenne, a consacré hier après-midi près de trois heures au Liban. Lors d’une conférence de presse donnée au palais de Baabda à l’issue d’une réunion avec le chef de l’État le général Émile Lahoud, M. Ahtisaari s’est dit «optimiste» quant à la reprise des négociations syro-israéliennes, qu’il a proposées d’accueillir dans son pays. Il a estimé que ces pourparlers devaient avoir la priorité. À peine arrivé, en compagnie de son épouse et d’une délégation officielle, à l’aéroport de Beyrouth, où il a été acueilli par le vice-président du Conseil Michel Murr et son épouse, M. Ahtisaari s’est aussitôt rendu au palais présidentiel. Le président Lahoud a accueilli son homologue dans la cour du palais où la fanfare de la garde républicaine a exécuté les deux hymnes finlandais et libanais. Une première réunion restreinte d’environ une demi-heure a notamment groupé, côté libanais, le général Lahoud, le Premier ministre Sélim Hoss, le vice-président du Conseil Michel Murr, et le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan. Une deuxième réunion plus technique a eu lieu par la suite en présence notamment du directeur des affaires économiques au ministère des AE Fakhri Saghié, de Gilbert Aoun, chef du département des recherches au sein du même ministère, et de Yahya Mahmassani, conseiller du président Hoss. Conférence de presse C’est à l’issue de cette réunion de travail que le président Ahtisaari a donné sa conférence de presse. «Je suis plus optimiste que pessimiste. J’ai le sentiment que mes interlocuteurs sont déterminés à aller de l’avant et à essayer de régler les problèmes», a-t-il déclaré. «J’ai dit en Israël et en Syrie que si cela pouvait faciliter les discussions, ils (Syriens et Israéliens) pouvaient se rendre en Finlande», a ajouté M. Ahtisaari avant de poursuivre : «J’essaie d’encourager les deux parties à commencer les discussions». Et de souligner que «les mois à venir et l’année prochaine vont être cruciaux. Il serait très dommage que dans les mois qui viennent on n’essaie pas sérieusement de trouver les moyens de relancer les négociations sur les divers volets». Le président finlandais a exprimé l’espoir que «des progrès» seront réalisés permettant d’aboutir une «paix juste» dans la région, conformément aux résolutions de l’Onu. En réponse à une question concernant le retrait de l’armée israélienne du Liban-Sud, M. Ahtisaari a indiqué ne pas avoir évoqué ce sujet avec le Premier ministre israélien Ehud Barak. «Je crois néanmoins que nous sommes tous informés des déclarations qui ont été faites à ce propos», a-t-il dit. Selon lui, «la priorité est à la relance des pourparlers syro-israéliens». Affirmant d’autre part que son pays était disposé à participer à la constitution d’une force internationale en cas de retrait israélien, «si le Liban le désire», le chef de l’État finlandais a estimé qu’une telle mesure était prématurée. «Nous avons encore un long chemin à parcourir avant d’arriver à cette étape. En effet, beaucoup de choses importantes doivent être réalisées avant cette phase», a-t-il précisé. Sur un autre plan, M. Ahtisaari a indiqué qu’il avait demandé à rencontrer à son départ de l’AIB le commandant du bataillon finlandais de la Finul «parce qu’une de nos positions a été attaquée» (VOIR PAGE 3). «On a discuté l’an dernier au sein du gouvernement finlandais du retrait éventuel de nos forces (du Liban-Sud), mais nous avions estimé qu’il fallait donner une chance à la paix», a-t-il rappelé. «Nous avions le sentiment que les attitudes changeaient quelque peu et qu’il se pourrait que ces troupes soient nécessaires en cas de paix et de retrait» des troupes israéliennes du Liban-Sud, a-t-il expliqué. Notons enfin que M. Ashtisaari a tenu, avant son départ; à se rendre au chevet du ministre syrien des AE Farouk el-Chareh, hospitalisé depuis lundi à l’hôpital de l’Université américaine. Le communiqué de la présidence Au terme de la visite du chef de l’État finlandais à Beyrouth, la présidence de la République a publié un communiqué dans lequel elle indique notamment que le président Lahoud a réitéré devant son interlocuteur les constantes auxquelles le Liban reste attaché, en l’occurrence : «le droit légitime à la résistance contre l’occupation israélienne ; l’aspiration à une paix juste et globale fondée sur la concomitance des volets et la communauté de destin avec la Syrie ; la libération des détenus dans les prisons israéliennes ; enfin le droit au retour du peuple palestinien». Par ailleurs, le général Lahoud a remercié son homologue de la contribution de Helsinki à la Finul. Les pourparlers entre les deux parties ont également porté sur la coopération économique bilatérale, conclut le communiqué de la présidence.
Dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient, le chef de l’État finlandais Martti Ahtisaari, dont le pays préside cette année l’Union européenne, a consacré hier après-midi près de trois heures au Liban. Lors d’une conférence de presse donnée au palais de Baabda à l’issue d’une réunion avec le chef de l’État le général Émile Lahoud, M. Ahtisaari s’est dit...