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Actualités - CHRONOLOGIE

Loi électorale - On bute toujours sur la question du découpage, selon Hoss Berry : le projet ne sera pas débattu avant l'année prochaine

Le Premier ministre Sélim Hoss exclut tout report de l’échéance législative. Il affirme en outre que le projet de loi électorale peut être achevé en 24 heures «à condition que l’on finisse par s’entendre sur la question que tout le monde connaît», précise-t-il, faisant ainsi allusion au problème du découpage des circonscriptions. Or, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry estime que la loi «ne sera pas débattue avant le début de l’année prochaine». Faudrait-il déduire que les responsables politiques ne se mettront pas d’accord de sitôt sur la taille que devront prendre les unités électorales? Pour le chef du Parlement, la formule «idéale» serait la circonscription unique assortie du système de la proportionnelle «car les petites circonscriptions ne reflètent pas l’unité des Libanais. Qui plus est, elles n’assurent pas une représentation fidèle de l’électorat dans les circonstances actuelles», a-t-il dit hier avant d’ajouter : «Je suis pour un découpage favorisant l’unité. S’il est impossible de faire du Liban une circonscription unique, on pourrait au moins adopter les grandes unités». En tout état de cause, compte tenu des pronostics de M. Berry au sujet de la loi électorale, celle-ci ne serait pas inscrite à l’ordre du jour de la séance plénière de la Chambre des députés qui aura lieu les 13 et 14 octobre. L’ordre du jour comprend en revanche 41 points dont 29 projets et propositions de loi (concernant notamment les waqfs druzes, l’écoute téléphonique) et 12 projets d’accords. Selon le chef du Législatif, la question de la levée ou non de l’immunité parlementaire du député Habib Hakim serait soulevée à l’issue de la réunion plénière, de manière à ne pas entraver le vote des projets et propositions de loi susmentionnés. Sur un autre plan, refusant de commenter le débat actuel sur l’application ou non de l’accord de Taëf, M. Berry a déclaré qu’il se prononcerait là-dessus lors de la prochaine célébration du dixième anniversaire de l’accord. Par ailleurs, le chef du Parlement a indiqué que la réunion du comité de coordination libano-syrien qui doit avoir lieu les 12 et 13 octobre à Damas serait sans doute suivie d’un sommet entre les deux présidents libanais et syrien, Émile Lahoud et Hafez el-Assad. Interrogé d’autre part sur l’actuelle polémique entre le pouvoir et l’opposition, M. Berry a répondu : «Ils auront beau élever la voix, celle-ci ne parviendra pas à couvrir le vacarme de l’aviation et de l’artillerie israéliennes qui bombardent nos compatriotes au Sud». Et d’ajouter : «Malheureusement, cette polémique n’est guère dans l’intérêt du pays d’autant plus qu’elle nuit aux investissements». Hoss déplore Le Premier ministre Sélim Hoss déplore quant à lui la poursuite des joutes verbales. «Ma position à ce sujet est déjà connue, et je ne la répéterai pas», a-t-il déclaré hier. On sait en effet que le chef du gouvernement s’est engagé à ne point attiser la polémique, tout en soulignant sa détermination à riposter à toute attaque dont lui ou ses ministres seraient la cible. En réponse à une question, M. Hoss a dénoncé une nouvelle fois l’attentat à la grenade de Dékouané, tout en indiquant que l’enquête se poursuit. Les députés reçus au Grand Sérail par le Premier ministre ont été unanimes à souligner la nécessité d’élever le débat politique. C’est l’avis du député Ammar Moussaoui, qui a également soulevé avec M. Hoss la question de l’enseignement religieux dans les écoles publiques. Il a évoqué dans ce cadre le problème du manuel dont la publication se fait attendre. Prié de commenter la polémique, le député Najah Wakim a déclaré pour sa part : «Je n’ai rien à y voir. Je suis un opposant, mais je répugne dans tous les cas à ce genre de joutes verbales». Et de rappeler sa position concernant l’application de l’accord de Taëf. Selon lui, la question des prérogatives du président de la République et du Premier ministre est «une affaire de personnes». «L’un a acheté, l’autre a vendu. La différence aujourd’hui c’est que nul ne vend, nul n’achète», a-t-il ajouté. D’autre part, M. Hoss a reçu une délégation du Bloc de la fidélité à la Résistance (Hezbollah) qui a notamment évoqué avec lui la crise au niveau des écoles publiques. Ils ont estimé dans ce cadre que le budget de l’an 2000 devrait allouer plus de crédits au ministère de l’Éducation.
Le Premier ministre Sélim Hoss exclut tout report de l’échéance législative. Il affirme en outre que le projet de loi électorale peut être achevé en 24 heures «à condition que l’on finisse par s’entendre sur la question que tout le monde connaît», précise-t-il, faisant ainsi allusion au problème du découpage des circonscriptions. Or, le président de l’Assemblée...