Tchétchénie Les forces russes aux portes de Grozny

Sans parler encore ouvertement d’invasion, les forces russes avancent en territoire tchétchène au prix, semble-t-il, de lourdes pertes. Les Tchétchènes ont fait état hier de violents combats à moins de 20 km de la capitale, Grozny, pour la première fois depuis la guerre de 1994-96, ce que le Premier ministre Vladimir Poutine a vaguement démenti. Une centaine de soldats russes ont été tués depuis le début des affrontements le 1er octobre et les forces russes ont perdu plusieurs dizaines de blindés et un char T-28. L’armée russe a admis pour la première fois avoir essuyé des pertes depuis son entrée en Tchétchénie, tandis que le président Boris Eltsine se déclarait «préoccupé» par l’évolution des combats dans le Caucase. Les forces fédérales, appuyées par des blindés légers, des chars et de l’artillerie, ont essayé hier de prendre le village de Tchervlionnaïa et se trouvaient sur la rive nord du fleuve Terek qui coupe la Tchétchénie d’est en ouest et avançaient vers la capitale tchétchène. Pour sa part, le commandant en chef des troupes fédérales au Daghestan, le général Guennadi Trochev, cité par l’agence Itar-Tass, a assuré hier que le «cordon sanitaire» qu’il a donné l’ordre d’instaurer autour de la Tchétchénie était pratiquement bouclé. Ce «cordon» vise à empêcher les «terroristes» de sortir de Tchétchénie.