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Actualités - CHRONOLOGIE

Ecoutes téléphoniques - Zeayter prêt à opérer une perquisition Addoum interrogera aujourd'hui Dalloul

Le procureur général près la Cour de cassation, M. Adnane Addoum, interrogera aujourd’hui l’ancien ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, au sujet des informations qu’il affirme détenir sur le système d’écoutes téléphoniques installé «par une grande puissance à l’une des entrées de Beyrouth». L’entretien Addoum-Dalloul aura lieu au téléphone et c’est à la lumière des explications fournies par l’ancien ministre que le magistrat décidera s’il doit ou non le convoquer. Entre-temps, M. Dalloul a réaffirmé dans une déclaration à la presse que les représentants d’une «grande puissance» disposent au Liban d’un système d’écoutes téléphoniques avec lequel ils espionnent la classe politique au profit d’Israël. Une «grande puissance dispose au Liban d’un système d’écoutes par lequel elle espionne des Libanais au profit d’Israël», a-t-il indiqué, précisant qu’il «s’agit probablement des États-Unis». M. Dalloul a en outre demandé au chef du gouvernement «Sélim Hoss et à son ministre de l’Intérieur Michel Murr de faire une déposition en justice sur cette affaire et sur l’ensemble du dossier des écoutes téléphoniques et les déclarations contradictoires de membres du gouvernement». Il s’est dit disposé à faire part aux autorités judiciaires des informations en sa possession, ajoutant qu’il a eu vent «récemment» de l’existence de ce système. M. Dalloul répondait ainsi indirectement à son successeur, M. Ghazi Zeayter, qui s’était étonné du «silence observé jusqu’à présent» par son prédécesseur «face à des informations aussi graves, alors qu’il aurait pu, lorsqu’il était ministre de la Défense, prendre les mesures aptes à démanteler le système d’écoutes» américain. Interrogé à ce sujet, M. Dalloul a affirmé qu’à l’époque, il n’était pas en possession des données qu’il divulgue aujourd’hui après en avoir pris connaissance. M. Dalloul avait auparavant précisé que ce système, introduit au Liban en 1983 sous le mandat de l’ex-président Amine Gemayel, avait d’abord été placé sur le mont Sannine et utilisé à des fins militaires par la Force multinationale (FM – États-Unis, G-B, France, Italie), déployée au Liban au lendemain de l’invasion israélienne de Beyrouth en 1982. «Après le départ de la FM, ce système a été redéployé ailleurs», avait-il indiqué sans autre précision. Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, n’a pas voulu commenter les déclarations de M. Dalloul, se contentant d’indiquer, en réponse aux questions de la presse au Parlement, qu’il n’est pas concerné par cette affaire, «d’autant que M. Zeayter a répondu à l’ancien ministre». Prié de commenter la mise au point faite par le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, à New York, sur la note écrite qu’il lui avait adressée concernant la surveillance des lignes téléphoniques, le ministre a réaffirmé que le poste d’écoutes est fermé depuis 1997 et que le dossier est clos. M. Murr a insisté sur le fait que la Chambre et le gouvernement sont d’accord pour définir un cadre légal aux écoutes téléphoniques commandées par des impératifs d’ordre judiciaire ou sécuritaire.
Le procureur général près la Cour de cassation, M. Adnane Addoum, interrogera aujourd’hui l’ancien ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, au sujet des informations qu’il affirme détenir sur le système d’écoutes téléphoniques installé «par une grande puissance à l’une des entrées de Beyrouth». L’entretien Addoum-Dalloul aura lieu au téléphone et c’est à la...