Liban-sud Trois civils libanais enlevés et emprisonnés à Khiam

Trois civils libanais, dont une femme, ont été enlevés hier par les forces d’occupation israéliennes et incarcérés à la prison de Khiam gérée par l’Armée du Liban-Sud (ALS), a rapporté le comité de soutien aux Libanais détenus dans les prisons israéliennes. Dans un communiqué, cette association privée reconnue d’utilité publique a indiqué que les miliciens de l’ALS avaient pénétré à l’aube dans le village d’Aïta al-Chaab, dans le secteur occidental de la zone occupée par Israël et appréhendé Fahd Saleh un instituteur de 40 ans, Ali Hassan Kassem (41 ans) et Fadila Mohammad Tahini (35 ans), dont l’époux Hussein Ali Jariss est déjà détenu depuis le 9 septembre. Les trois détenus ont été incarcérés dans la prison de Khiam. Ali Kassem est accusé d’avoir encouragé son fils à fuir la région pour ne pas être enrôlé de force dans l’ALS. Les raisons de l’incarcération des autres personnes n’ont pas été connues. Le communiqué ajoute qu’avec ces nouvelles incarcérations le nombre des habitants d’Aïta al-Chaab détenus dans les prisons israéliennes s’élève à 21. Une journaliste indépendante de 25 ans, Cosette Ibrahim a été incarcérée le 2 septembre dernier à Khiam par l’ALS avec deux autres personnes originaires du village de Rmeich, également dans la zone occupée. Selon le comité, elle est «accusée d’avoir écrit des articles sur la zone occupée et fourni à l’armée libanaise des renseignements sur les mouvements de troupes de l’armée israélienne» au Liban. L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a adressé une lettre de protestation contre cette arrestation au Premier ministre israélien Ehud Barak. Selon le comité, plus de 140 Libanais sont détenus à Khiam, certains depuis plus de dix ans, sans procès. Les conditions de détention dans cette prison ont été dénoncées à plusieurs reprises, notamment par Amnesty International.