Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Vie politique - Statu quo sur le front ministériel Les 16 pourraient superviser les élections

La semaine s’est ouverte sur un climat politique légèrement plus détendu : l’on n’entend plus l’opposition réclamer à cor et à cri le départ du gouvernement. Pour le remplacer par une équipe plus aguerrie sur le plan politique. Constatant que leurs assauts répétés n’ont pu convaincre les décideurs, qui s’accrochent aux 16 malgré les défauts qu’ils leur reconnaissent, les opposants paraissent donc vouloir changer de disque. Plus exactement, ils semblent se résigner à renoncer aux attaques frontales, pour mener un travail de sape plus fastidieux, mais, espèrent-ils, plus efficace. Les contestataires laissent entendre ainsi qu’ils vont dans les prochains jours ouvrir de nouveaux sujets, diversifier le harcèlement pour affaiblir progressivement le gouvernement et le faire sauter, si possible, dès la fin du débat sur le budget de l’an 2 000 auquel la session parlementaire d’automne est consacrée. Mais un homme averti en vaut deux et les loyalistes n’entendent pas se laisser faire. L’un d’eux, ministre de son état, soutient même que «la présente équipe est déclarée “ligne rouge” par les décideurs. Elle garde l’estime du régime et tout nous permet de croire que nous allons être chargés de superviser les prochaines élections législatives, dans un an». Cette personnalité, poursuivant sa contre-offensive, relève ensuite que «tout organisme qui agit est susceptible par là même de commettre des erreurs et de prêter le flanc à la critique. Nous ne sommes pas infaillibles. Nous le reconnaissons volontiers et nous sommes prêts à corriger nos bévues occasionnelles. Mais nous ne sommes pas disposés pour autant à baisser les bras, à renoncer à la mission que le pays nous confie. Parce que nous savons que ceux qui nous attaquent pour nous remplacer ne peuvent pas faire aussi bien que nous et qu’au contraire, comme ils l’ont montré par le passé, ils risquent de nuire au pays au lieu d’en servir les intérêts. On ne doit pas oublier non plus qu’un gouvernement véritable n’est pas un simple tissu de raccommodage politique et de compromissions. Il doit se fixer un cap bien défini et rester homogène. C’est notre cas, car nous avons pour objectif les principes proclamés par le régime. Et nous ne sommes pas déchirés à l’intérieur comme l’étaient les gouvernements et les pouvoirs sous la troïka». Ce ministre affirme ensuite que le pouvoir a su «mettre fin à l’anarchie et à la corruption qui gangrenaient l’administration». Il se félicite également, sans toutefois citer de chiffres à l’appui de ses dires, du recul du déficit budgétaire et de la dette publique. Tout en se défendant de toute vindicte, il reconnaît que «le gouvernement accueille favorablement l’ouverture des dossiers sur la gabegie antérieure et les poursuites judiciaires lancées dans ce cadre». Et sans crainte de se contredire, tout en affirmant que le gouvernement ne se mêle pas des affaires de justice, il annonce tranquillement que «le mouvement des dénonciations des scandales précédents et des poursuites judiciaires va s’accélérer et s’intensifier dans les prochains mois». Ce ministre développe ensuite le paradoxe suivant : le gouvernement actuel est politiquement fort parce qu’il ne se compose pas d’hommes politiques. Oubliant les échanges d’aménités entre collègues, il soutient qu’il n’y a pas de tiraillements au sein du Cabinet. Et il conclut que suivant les directives présidentielles, la priorité va maintenant aller aux prestations sociales. Avec quels moyens, avec quels sous, là est toute la question.
La semaine s’est ouverte sur un climat politique légèrement plus détendu : l’on n’entend plus l’opposition réclamer à cor et à cri le départ du gouvernement. Pour le remplacer par une équipe plus aguerrie sur le plan politique. Constatant que leurs assauts répétés n’ont pu convaincre les décideurs, qui s’accrochent aux 16 malgré les défauts qu’ils leur reconnaissent,...