Ecoutes - Le débat reste ouvert Les lignes des présidents sont surveillées, réaffirme Berry

Le cafouillage officiel au sujet du dossier épineux des écoutes téléphoniques n’est pas prêt de prendre fin. Le débat qui s’est ouvert sur ce plan à la faveur de la réunion des commissions parlementaires conjointes, jeudi dernier, place de l’Étoile, a été relancé samedi par une petite phrase prononcée par le chef du Législatif Nabih Berry. Interrogé par les journalistes sur le tapage médiatique fait autour de cette question, le président de la Chambre a notamment répondu : «Ce que j’ai déclaré au Parlement correspond entièrement à la réalité. La plus grande preuve que l’écoute téléphonique existe et qu’elle est pratiquée même sur les lignes des présidents c’est que le chef du gouvernement Sélim Hoss s’est adressé hier (vendredi) au ministre de l’Intérieur non pas par téléphone mais en lui adressant une note écrite, par crainte de l’écoute». Le président de la Chambre faisait ainsi allusion à la note que le chef du gouvernement a adressée vendredi au ministre de l’Intérieur Michel Murr, lui demandant des explications au sujet des contradictions apparues dans les propos du directeur de la Sûreté générale. Au cours de la réunion parlementaire de jeudi, rappelle-t-on, M. Berry avait souligné que certains services de sécurité se livrent à une écoute téléphonique à caractère politique qui vise les hauts responsables officiels Cette affirmation avait été démentie par le ministre de l’Intérieur.