Russie La Tchétchénie en quarantaine

Alors que l’aviation de Moscou poursuit depuis trois jours ses bombardements en territoire tchétchène, des dizaine de milliers de soldats russes se concentraient hier aux frontières avec la Tchétchénie, officiellement pour isoler les rebelles islamistes réfugiés dans cette petite république indépendantiste. Les troupes fédérales, en effet, s’apprêtent à mener une opération d’envergure pour en finir avec les extrémistes intégristes qui ont mené deux attaques au Daghestan en août et en septembre. Les islamistes sont également soupçonnés d’être les instigateurs de la vague d’attentats qui a fait 292 morts. Officiellement, les troupes russes doivent se déployer sur les 650 kilomètres de la frontière tchétchène pour établir un «cordon sanitaire», interdisant tout mouvement vers et hors de la république rebelle. Malgré la détermination affichée par l’armée russe de mater rapidement la rébellion islamiste, l’angoisse de nouveaux attentats et l’atmosphère politique de fin de règne qui prévaut depuis plus d’un an à Moscou ont ravivé les spéculations sur l’avenir de Boris Eltsine. Selon certains médias, l’état de santé du président s’est rapidement aggravé ces derniers jours.