Patrimoine - Les enquêtes se télescopent Les mosaïques retrouvées, vraies ou fausses ?

Les agents de la Sûreté de l’État ont retrouvé hier les mosaïques de Chéhim disparues depuis environ quatre mois et arrêté le coupable, Jamil M. Celui-ci a reconnu avoir commis le vol dans cette localité de l’Iqlim el-Kharroub avec d’autres personnes. Les agents ont découvert dans son domicile deux mosaïques, l’une de 3x3 mètres et l’autre de 2,5x2,5 mètres. Le problème est-il réglé pour autant ? Ce n’est pas certain dans la mesure où il pourrait s’agir d’une imitation de la pièce d’origine. Il faut donc attendre l’authentification de la Direction générale des antiquités. Mais il y a dans cette affaire des zones d’ombre qui sont encore loin d’être élucidées. Les faits le prouvent : Jamil M. affirme avoir dérobé les mosaïques il y a environ quatre mois. Au début du mois de juin, elles étaient encore sur place. La mission polonaise chargée des travaux de fouilles sur le site en témoigne. Retournant sur les lieux à la mi-août, elle découvre la disparition des pièces antiques et alerte aussitôt la DGA. Le jour même, Mme Renata Ortelli Tarazi, archéologue de la DGA, inspecte les lieux et, à son tour, informe le parquet du délit. L’ambassade polonaise envoie aussi une délégation sur le site. L’enquête a donc été menée depuis lors. Mais les événements se précipitent dès mercredi dernier quand notre confrère an-Nahar rapporte la disparition des mosaïques. Le ministre de la Culture Mohammed Youssef Beydoun alerte alors le procureur général du Mont-Liban, lui demandant de tenir compte de l’information. Officiellement, l’enquête aurait donc débuté le lendemain matin, jeudi. Le ministre n’était-il donc pas au courant de l’enquête menée jusqu’à présent ? Est-il possible que la DGA ne l’en ait pas informé ? Affaire à suivre.