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Actualités - CHRONOLOGIE

Ecoutes - Les explications de Murr n'ont pas convaincu Hoss Cafouillage gouvernemental

En attendant que le Parlement instaure un cadre légal pour le système des écoutes téléphoniques, le gouvernement de M. Sélim Hoss se débat dans ses contradictions quant à l’existence d’une surveillance des communications téléphoniques et à la nature de ces écoutes. Le cafouillage gouvernemental – que l’opposition ne manquera pas d’exploiter – s’est reflété hier dans les mises au point contradictoires des ministres de l’Intérieur et des P et T, MM. Michel Murr et Issam Naaman, ainsi que dans le scepticisme affiché par le président du Conseil quant aux renseignements officiels au sujet de la pratique des écoutes. M. Hoss, qui a constaté que les explications du directeur de la Sûreté générale, le général Jamil el-Sayyed, au Parlement et les indications obtenues auprès des services de sécurité étaient contradictoires, a envoyé hier une note à M. Murr, lui demandant des précisions. Le ministre devait répondre en réaffirmant que les communications téléphoniques ne sont surveillées que dans des cas bien précis, sur autorisation du parquet, rejetant l’existence d’une contradiction. Pressé de questions par la presse au terme du Conseil des ministres, M. Anouar el-Khalil a repris, mot par mot, le contenu de la note de M. Murr au chef du gouvernement. En soirée, des sources proches de M. Hoss ont pris soin de préciser que la réponse de M. el-Khalil ne reflète pas la position du gouvernement. Ce qui signifie en d’autres termes que les explications de M. Murr n’ont pas été jugées suffisamment convaincantes par le gouvernement pour qu’il les reprenne à son compte. De mêmes sources, on a particulièrement insisté sur le fait que M. Hoss a clairement exprimé son point de vue dans sa note au ministre de l’Intérieur. M. Hoss persiste donc et signe : les renseignements fournis sont contradictoires. Et pour couronner le tout, le ministre des P et T devait assurer que les écoutes téléphoniques sont pratiquées «sans l’autorisation du gouvernement, par une partie qui les entreprend à son compte».
En attendant que le Parlement instaure un cadre légal pour le système des écoutes téléphoniques, le gouvernement de M. Sélim Hoss se débat dans ses contradictions quant à l’existence d’une surveillance des communications téléphoniques et à la nature de ces écoutes. Le cafouillage gouvernemental – que l’opposition ne manquera pas d’exploiter – s’est reflété hier dans...