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Actualités - CHRONOLOGIE

Droits de l'homme - Appel à la conscience mondiale Sit-in de solidarité avec Cosette Ibrahim

Quatorze jours après l’arrestation par l’armée israélienne, le 2 septembre dernier, de la journaliste Cosette Ibrahim (25 ans), une chaîne de solidarité s’est formée le long de la rue Sadate, devant le siège du Comité international de la Croix-Rouge, à Beyrouth. Amis, collègues, étudiants de différents horizons et de différentes régions, mères de détenus dans les prisons israéliennes et journalistes ont manifesté leur colère contre l’arrestation de Mlle Ibrahim. Les manifestants brandissaient des photos de la jeune fille et des écriteaux réclamant sa remise en liberté ainsi que l’élargissement de toutes les personnes incarcérées dans les prisons israéliennes. Le soutien national s’est surtout exprimé à travers les actions de la Croix-Rouge libanaise et du comité de suivi des détenus libanais, qui a organisé cette manifestation. Cinq discours ont été prononcés successivement par M. Mohammed Safa, secrétaire général du comité de suivi des détenus, M. Assaad el-Nadiri, doyen de la faculté de l’information à l’Université libanaise, M. Amer Mashmoushi, président de la Ligue des anciens de la faculté d’information, Mlles Hala el-Khatib et Nathalie Keyrouz, étudiantes à la faculté de l’Information de l’UL, à Fanar. Tous les orateurs ont lancé un appel à la conscience mondiale et à la Ligue des droits de l’homme, afin d’intervenir en faveur de Mlle Ibrahim. Ils ont mis l’accent, d’autre part, sur l’état de cette jeune journaliste qui a été soumise à des tortures physiques et psychologiques, ce qui a nécessité son transport à l’hôpital de Marjeyoun. M. Safa a remis une pétition au responsable de l’information de la Croix-Rouge libanaise, M. Muhsin el-Jamal : le comité de suivi des détenus sollicite la multiplication des efforts déployés en faveur de la libération de la détenue. L’Association libanaise des droits de l’homme a rédigé et signé un communiqué qu’elle a distribué aux manifestants, et dans lequel elle condamne Israël pour violation flagrante des pactes internationaux. À la fin de la manifestation, quelques journalistes se sont réunis pour une quinzaine de minutes avec M. Henri Fournier, chef de la délégation du CICR à Beyrouth, qui a souligné que le CICR ne pourra rencontrer la jeune journaliste que 21 jours après son arrestation, et que sa famille pourra la visiter 3 mois plus tard. Pour leur part, les amis de Mlle Ibrahim ont soulevé auprès de M. Fournier la question des soins sanitaires qui doivent être prodigués à la détenue et réclamé un travail acharné pour sa remise en liberté. À noter que Cosette Ibrahim, qui a été enlevée par l’armée israélienne de son domicile à Rmeich, en même temps que De Gaulle Bou Taleb, 40 ans, et Samir Khiami, 22 ans, n’est jusqu’à ce jour accusée d’aucun crime précis. Plus de 140 Libanais sont détenus à Khiam, certains depuis plus de 10 ans, sans procès. Les conditions de détention dans cette prison ont été dénoncées, à plusieurs reprises, notamment par Amnesty International. Les amis et les connaissances de Cosette Ibrahim continueront à défendre cette jeune journaliste, car, dans un cas pareil, le silence est la plus grande persécution.
Quatorze jours après l’arrestation par l’armée israélienne, le 2 septembre dernier, de la journaliste Cosette Ibrahim (25 ans), une chaîne de solidarité s’est formée le long de la rue Sadate, devant le siège du Comité international de la Croix-Rouge, à Beyrouth. Amis, collègues, étudiants de différents horizons et de différentes régions, mères de détenus dans les prisons...