Liban-sud - La cible serait un radar installé par l'armée de l'Etat hébreu Nouveau raid aérien israélien

L’aviation israélienne a bombardé hier une colline adjacente au fief du Hezbollah en bordure de la zone occupée par l’État hébreu au Liban-Sud, a annoncé la police sans faire état de victime. Des chasseurs-bombardiers israéliens ont tiré quatre missiles air-sol sur Jabal al-Dahr, provoquant un incendie sur le flanc de cette colline située dans le no man’s land entre le secteur oriental de la zone occupée et le fief du Hezbollah dans le sud de la Békaa a-t-on ajouté. Le raid est intervenu sans qu’aucune attaque n’ait été menée à partir de cette région contre la zone occupée, selon la même source. À Jérusalem, un porte-parole militaire cité par l’AFP a confirmé ce raid en affirmant que l’aviation avait «attaqué des objectifs ennemis au nord-est» de la zone occupée. Selon des services libanais de sécurité, l’aviation israélienne aurait pris pour cible un radar destiné à capter le mouvement des individus, installé il y a quelque temps sur cette colline par l’armée israélienne. Selon ces sources, la destruction du radar s’inscrirait dans le cadre d’un éventuel retrait partiel israélien du secteur oriental de la zone occupée, son démantèlement risquant de coûter cher en vies humaines, à l’instar d’une expérience de ce type il y a près de trois ans. L’armée israélienne, qui avait alors perdu au moins deux hommes dans une confrontation avec le Hezbollah, avait finalement détruit le radar à coups de bombardements aériens. Depuis le retrait en juin de l’Armée du Liban-Sud (ALS) de la région de Jezzine qu’elle contrôlait depuis 14 ans sous la supervision de l’État hébreu, les spéculations vont bon train, sur un retrait israélien du secteur oriental de la zone occupée. Aucune source libanaise ou israélienne n’a toutefois confirmé cette éventualité. L’aviation israélienne a mené depuis le début de l’année une centaine de séries de raids au Liban, qui ont fait 14 morts, dont 12 civils et deux combattants du Hezbollah. Ces raids ont également blessé plus de 70 personnes presque toutes des civils.