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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Inauguration d'un dispensaire et d'un centre culturel Sfeir ovationné au Kesrouan(photos)

Des milliers de personnes ont acclamé hier après-midi à Reyfoun le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, venu inaugurer un dispensaire et un centre culturel construits sur une parcelle de terrain, héritage de ses parents. Après des années d’absence, depuis son accession à la tête de l’Église maronite, le cardinal Sfeir a visité son village natal, visiblement ému de l’accueil triomphal que lui ont réservé les habitants du Kesrouan, au son des chants liturgiques, des cloches et des feux d’artifice. De Bkerké à Reyfoun, en passant par Sarba, Zouk Mikhaël, Zouk Mosbeh, Jeita, Ballouneh, Ajaltoun et Achkout, la liesse de la foule était partout la même. Arcs de triomphe fleuris, drapeaux libanais et pontificaux, portraits du patriarche affichés tout au long du trajet, moutons égorgés à Zouk Mosbeh, aucune manifestation de bonheur ne manquait à l’appel. Arrivé à Reyfoun, le chef de l’Église maronite a su toucher les habitants par des mots simples qui vont droit au cœur. Justifiant ainsi son absence prolongée du village natal, Mgr Sfeir a déclaré : «Je ne voulais pas rentrer les mains vides». L’idée d’offrir un dispensaire et une bibliothèque lui est venue d’un souvenir d’enfance profondément ancré dans sa mémoire. Il l’a dit à tous ceux qui étaient présents à la cérémonie d’inauguration du centre : «Quand j’étais enfant, j’excellais dans le jeu des billes et j’en gagnais des tas. Je rassemblais le tout dans un grand récipient dont j’ai fini par me débarrasser quand ces billes ont perdu pour moi tout attrait». Cette histoire lui rappelle celle du riche qui, au bout du compte, finit par se désintéresser de tout l’argent qu’il a économisé pour l’utiliser à des fins philanthropiques. D’où l’idée de faire don de ce terrain parcelle pour y construire le centre. La visite au Kesrouan du patriarche maronite avait certes un caractère familial et pastoral, mais les préparatifs qui l’ont précédée traduisaient aussi un appui inconditionnel de la population aux orientations politiques de Bkerké. L’évêque de Sarba-Kesrouan, Mgr Guy Noujaim, s’en est fait d’ailleurs l’écho dans son allocution prononcée lors de l’inauguration du centre : «Le patriarche est le pasteur qui sait faire face aux dangers qui mettent son troupeau en péril. Il va jusqu’au bout dans sa défense du droit», a-t-il déclaré. De son côté, le président de la municipalité de Reyfoun Georges Sfeir a rendu un vibrant hommage aux «positions patriotiques» du patriarche maronite, «voix du peuple et de la nation». Nombre de calicots suspendus dans le village abondaient dans le même sens : «Vous nous avez appris à préserver nos racines et notre identité», pouvait-on lire sur l’un de ces calicots. Messe en plein air Avant d’inaugurer le nouveau centre, le cardinal Sfeir a célébré une messe en plein air au-dessus de la place Fouad Chehab en présence de nombreuses personnalités et de fidèles. Ont notamment assisté à l’office divin : les ministres Négib Mikati et Karam Karam et les députés du Kesrouan, à l’exception de Rocheid el-Khazen dont l’absence n’a pas manqué d’être remarquée. Contrairement à son habitude, Mgr Sfeir a évité dans son homélie les prises de position politiques et s’est contenté de rappeler sa visite à Kleïat durant la guerre qui avait opposé en 89-90 le général Aoun aux Forces libanaises. Il s’y était rendu alors pour y planter une «tente de la paix». Après la messe, le patriarche a visité le dispensaire et le centre culturel où des allocutions de circonstance ont été prononcées.
Des milliers de personnes ont acclamé hier après-midi à Reyfoun le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, venu inaugurer un dispensaire et un centre culturel construits sur une parcelle de terrain, héritage de ses parents. Après des années d’absence, depuis son accession à la tête de l’Église maronite, le cardinal Sfeir a visité son village natal, visiblement ému de l’accueil...