Social - Conflit sur la prime à la production Grève d'avertissement au Casino du Liban

Le personnel des salles de jeu du Casino du Liban a observé hier une grève d’avertissement, à l’issue de l’échec des pourparlers, engagés lundi dernier, entre le conseil du syndicat et le conseil d’administration. Des sources proches des membres du conseil d’administration du Casino du Liban ont indiqué que la réduction de la prime à la production proposée par la direction du Casino avait constitué la pierre d’achoppement de ces pourparlers. Les mêmes sources ont ajouté que le conseil du syndicat du personnel des salles de jeu demande que l’octroi de cette prime fasse l’objet d’un accord écrit. Cette revendication se heurte au refus catégorique de la direction, cette prime ayant toujours été versée dans le cadre d’un accord verbal. Dans une interview accordée à l’agence de presse al-Markazia, le président du syndicat du personnel des salles de jeu Joseph Makhlouf a affirmé que la réunion de lundi avec les membres du conseil d’administration du Casino du Liban «n’avait servi qu’à souligner toutes les erreurs commises depuis trois ans aux dépens des intérêts du Casino et au détriment de son personnel». «En dépit des protestations, la direction a suspendu le pourcentage qui nous était versé pour le remplacer par une prime à la production. Trois ans plus tard, la direction se rétracte et décide d’accorder au personnel une allocation basée sur les gains du Casino, les entraînant ainsi dans le cycle des jeux de hasard, suivant les gains ou les pertes du Casino», a conclu M. Makhlouf, ajoutant que le syndicat avait déjà réclamé l’arbitrage du ministère du Travail. Interrogé à ce sujet, le directeur général du ministère du Travail, Ratib Saliba, a précisé que le syndicat avait en effet déposé une demande d’arbitrage auprès du ministère. Néanmoins, M. Saliba a critiqué la décision de recourir à la grève «tant que l’arbitrage n’est pas terminé».