La mise à sac de Dili, la capitale du Timor-Oriental, pillée et vidée de sa population par l’armée indonésienne et ses milices, a pris une ampleur dramatique malgré la proclamation de la loi martiale et les protestations à l’étranger, restées sans effet sur le terrain. Ainsi , les témoignages se multiplient sur les agissements des forces de sécurité indonésiennes, qui contraignent, fusil au poing, la population à fuir le territoire, dans ce qui ressemble de plus en plus à un plan concerté de déplacement forcé de population. Libéré hier matin, le leader charismatique des indépendantistes timorais, Xanana Gusmao, arrêté en 1992 et condamné à 20 ans de prison, a aussitôt lancé, depuis Djakarta, un appel à l’aide à la communauté internationale. «Le Timor-Oriental fait face à une situation désespérée», a affirmé Xanana Gusmao, accusant «les soldats indonésiens qui tuent, pillent et détruisent les biens» des habitants du Timor-Oriental. Prise au piège de la violence qui a plongé l’ex-colonie portugaise dans le chaos depuis l’annonce, vendredi dernier, de la victoire des indépendantistes au référendum du 30 août, la communauté internationale évoque de plus en plus une intervention armée pour ramener le calme. Le Conseil de sécurité de l’Onu pourrait donner dans les prochains jours son feu vert à une force multinationale.
La mise à sac de Dili, la capitale du Timor-Oriental, pillée et vidée de sa population par l’armée indonésienne et ses milices, a pris une ampleur dramatique malgré la proclamation de la loi martiale et les protestations à l’étranger, restées sans effet sur le terrain. Ainsi , les témoignages se multiplient sur les agissements des forces de sécurité indonésiennes, qui...
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