Indonésie Massacres au Timor

Dili, la capitale du Timor-Oriental, désertée par les étrangers et les journalistes qui ont évacué l’île, s’enfonce dans la peur et le chaos, les milices pro-indonésiennes hostiles à l’indépendance ayant massacré hier au moins 145 personnes après la victoire des indépendantistes au référendum. Vingt-cinq personnes ont été tuées dans l’attaque et l’incendie du Diocèse, un ensemble de bâtiments religieux situé en face du port dans le centre-ville, a rapporté par téléphone un journaliste, citant un prêtre sur place. Arpentées par des miliciens déchaînés depuis l’annonce du vote pour l’indépendance du territoire, les rues de Dili résonnaient de tirs d’armes et la fumée des incendies assombrissait le ciel. «L’armée et la police ne se cachent plus et œuvrent ensemble à semer la terreur dans les rues de Dili», a indiqué de son côté dans un message l’IFET-OP, la plus importante des associations indépendantes venues observer la consultation au Timor-Oriental.