Indonésie Le pire reste à craindre au Timor-est

La violence dans laquelle le Timor-Oriental semble prêt à sombrer avait été prédite par ceux-là mêmes qui aujourd’hui l’orchestrent, ce qui laisse craindre le pire après l’annonce attendue de la victoire des partisans de l’indépendance. Les chefs des milices avaient affirmé que la consultation ne se tiendrait pas ou que, si elle avait lieu, elle donnerait le signal de troubles sanglants. Basilio Araujo, animateur du Front uni pour l’autonomie du Timor-Oriental, l’organisation ombrelle des milices dont il est le principal idéologue, a déclaré que les élections étaient de «l’ordure» et que l’annonce d’une victoire de l’indépendance donnerait le signal d’un «bain de sang». À Djakarta, comme les jours précédant la consultation, des personnalités politiques et militaires font écho à ces déclarations qui sonnent comme des menaces.