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Actualités - ANALYSE

Les milieux d'affaires plutôt satisfaits de la gestion gouvernementale

Malgré un taux de croissance qui a chuté sous le présent Cabinet à deux sous zéro, alors qu’il était à plus sept en 1995 et à plus trois en 1998, certains cercles économiques se disent plutôt satisfaits de la gestion gouvernementale. Ils apprécient le style adopté, la transparence, la probité, les efforts d’assainissement des finances publiques et la ferme volonté du pouvoir d’entamer le redressement économique, quels que soient les sacrifices à consentir. En somme, ce satisfecit s’adresse à la ligne choisie par le gouvernement et à ses promesses plutôt qu’à ses premiers résultats qui ne sont pas bien brillants. Ainsi l’un de ces hommes d’affaires souligne que «pour mieux sauter, pour mieux bondir en avant, il faut d’abord un peu reculer. Mais déjà des frémissements de progrès se font sentir. Plus exactement, nous notons à travers de multiples indices chiffrés qu’un coup d’arrêt a été donné à l’hémorragie des fonds publics. Petit à petit, la confiance, élément capital dans ce domaine, s’installe. Le gouvernement bénéficie dans ce cadre de l’immense crédit de la présidence de la République. Le pouvoir devrait de la sorte être en mesure dans les prochaines semaines de prendre des mesures déterminées, d’ordre fiscal notamment qui, sans être populaires, ne soulèveraient pas de tollé généralisé». Ce partisan de M. Hoss assure que «le budget, dont le déficit a été réduit, et le plan quinquennal de M. Georges Corm sont des facteurs tout à fait rassurants». Ce qui est peut-être un peu vite dit car on n’en a encore rien vu : le déficit effectif du budget ne sera arithmétiquement connu qu’à la fin de l’exercice comptable en cours. Et quant au plan quinquennal du ministre des Finances, aucune de ces dispositions n’a encore été appliquée, pour la bonne raison que le débat sur le programme de réduction de la dette publique n’est pas encore clôturé. Mais l’essentiel reste que le soutien déclaré des organismes économiques, très important de toute évidence pour le succès du projet gouvernemental, contredit largement les assertions de certains haririens selon lesquelles, sans leur chef, le pays court financièrement à sa perte. En fait, comme le gouvernement actuel se plaît à le répéter, c’est surtout un lourd héritage que l’ancienne équipe laisse au pays. Cependant il est tout aussi évident que tout doit se juger sur une action concrète. Il faut voir si effectivement les ministères vont réduire leurs dépenses improductives, si les contrats vont coûter moins cher et si la perception va mieux rentrer. Tout cela n’apparaîtra, répétons-le, qu’à la fin de l’année et, à ce moment-là, le gouvernement actuel n’en aurait plus que pour quelques mois, devant être remplacé lors des législatives de l’an 2000 si ce n’est avant. Mais à en croire les mêmes sources en provenance des milieux d’affaires, il faut garder bon espoir «car les investisseurs étrangers commencent à revenir…». Cela aussi reste à confirmer. Une chose est certaine : l’évolution économique est en grande partie liée aux développements dans la région, à la reprise rapprochée des négociations et à la réussite éventuelle du processus de paix.
Malgré un taux de croissance qui a chuté sous le présent Cabinet à deux sous zéro, alors qu’il était à plus sept en 1995 et à plus trois en 1998, certains cercles économiques se disent plutôt satisfaits de la gestion gouvernementale. Ils apprécient le style adopté, la transparence, la probité, les efforts d’assainissement des finances publiques et la ferme volonté du pouvoir...