Education - Freiha opposé au passage automatique de classe Le président du CPRD veut réformer les programmes

Le congrès des écoles catholiques, qui a clôturé hier ses travaux à l’école St-Joseph de Kornet Chehwan, a été marqué par un débat entre les responsables des établissements et le président du Centre pédagogique pour la recherche et le développement, Nemr Freiha. Celui-ci s’est montré plutôt critique à l’égard des réalisations de son prédécesseur Mounir Abou Asli en s’étonnant par exemple de «la hâte avec laquelle les nouveaux programmes scolaires ont été publiés avant même de prévoir la manière dont les épreuves officielles seraient élaborées». Qui plus est, il a précisé que «les écoles publiques ne sont guère parvenues à enseigner plus de 34 % de la matière incluse dans les nouveaux programmes. Et pour cause : le volume des connaissances à enseigner ne correspond pas aux heures prévues par le programme». M. Freiha a ainsi chargé les responsables de matières au sein du CPRD de supprimer certains chapitres qui n’auraient pas de rapport avec l’enseignement prodigué l’année suivante. Par ailleurs, M. Freiha s’est prononcé contre le passage automatique de classe dans le cycle primaire dans la mesure où il abaisserait le niveau scolaire. Concernant les fichiers de compétences auxquels l’instituteur a recours pour évaluer les progrès de ses élèves, le président du CPRD a estimé que l’instrument était bon en soi. Il a toutefois reproché à la méthode actuellement appliquée son manque de simplicité. Selon lui, seuls 1% des enseignants du public sont parvenus jusqu’à présent à appliquer le système en cours. D’où la nécessité d’adopter une nouvelle méthode d’évaluation. L’éducation sexuelle Interrogé sur les raisons pour lesquelles le chapitre de l’éducation sexuelle a été supprimé de la matière des sciences de vie, M. Freiha a indiqué que «certaines parties s’inquiètent des répercussions négatives qu’une telle éducation aurait sur les valeurs morales de l’élève à un certain âge». Le secrétaire général des écoles catholiques, Mgr Camille Zeidan, est alors intervenu en se demandant s’il fallait supprimer telle ou telle autre partie d’un programme toutes les fois qu’une partie le réclamerait. Et de rappeler que les enfants sont sollicités dans ce domaine de manière beaucoup plus grave à travers les médias et les publicités. Sur un autre plan, M. Freiha a estimé que la fusion des deux matières de philosophie et de civilisations avait été une erreur. Il a ainsi préconisé leur séparation «vu la difficulté de trouver un instituteur qui enseignerait simultanément les deux matières». Notons enfin que les responsables des écoles catholiques ont décidé de reporter la publication des recommandations du congrès à la semaine prochaine.