Le sommet spirituel anti-implantation se tiendrait à Dar el-Fatwa

Les membres du comité national pour le dialogue islamo-chrétien, qui prennent des contacts depuis plusieurs semaines en vue d’organiser un sommet spirituel anti-implantation, espèrent que celui-ci se tiendra à Dar el-Fatwa, en raison du retentissement qu’une telle prise de position aurait, émanant de la plus haute instance religieuse sunnite du Liban. Cependant, la date de ce sommet spirituel n’a toujours pas été fixée. Hier, à l’issue d’une visite du comité national à la Maison druze, où ses membres ont rencontré le cheikh Akl Bahjat Ghaïth, M. Séoud el-Maoula a annoncé que la date de ce congrès pourrait être fixée d’ici à une semaine. Les membres du comité, qui effectuent depuis plusieurs semaines le tour de toutes les instances communautaires au Liban, soumettent à ces dernières un avant-projet de communiqué conjoint axé sur le refus de l’implantation, et recueillent leurs avis à ce sujet, en vue d’en faire la synthèse en un document unique qui serait approuvé lors du sommet. Selon une source proche du comité, les nombreux allers et retours auprès des différentes instances reflètent la volonté du comité national pour le dialogue de centrer le communiqué final sur le seul thème de l’implantation à l’exclusion de toute autre question susceptible d’affaiblir la portée de la prise de position commune en raison des incidences et nuances qui pourraient se manifester entre les divers avis. Les efforts du comité sur ce plan seraient sur le point d’aboutir. Au sujet de la position du cheikh Akl druze, M. Séoud el-Maoula, membre du comité, a déclaré que les positions de cheikh Bahjat Ghaïth sont connues, à savoir que l’implantation porte d’abord atteinte au peuple palestinien, comme elle porte préjudice à plusieurs générations de militants qui, durant près de cinq décennies, ont lutté pour le retour du peuple palestinien sur son sol national et pour un juste règlement de la cause palestinienne. Il est donc impensable que ce règlement se fasse aujourd’hui «au détriment du Liban ou de son unité nationale», a-t-il fait valoir.