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Actualités - CHRONOLOGIE

Anniversaire - Lettres d'amour au Rat Le filon de l'affaire Diana(photo)

Le deuxième anniversaire de la mort de Diana aura été marqué en Grande-Bretagne comme l’a régulièrement été sa vie : par un supposé scandale dans la presse populaire et le silence de Buckingham. La famille royale s’est gardée de toute commémoration, laissant au frère de Diana, le comte Spencer, mettre seul en berne son drapeau sur sa demeure d’Althorp. Et méditer les résultats décevants – 10 000 personnes de moins que l’an dernier – de l’ouverture au public de son domaine, qui abrite la tombe de celle que le Premier ministre Tony Blair avait appelée la «princesse du peuple». De leur côté, les journaux ont alimenté leurs éditions depuis plusieurs jours par une «affaire Diana», comme aux plus beaux jours de la carrière médiatique de la princesse de Galles, tuée le 31 août 1997 dans un accident de voiture à Paris. Pour la presse, le filon d’un Mohammed Fayed criant au complot et à l’assassinat de son fils Dodi et de Diana avait fini par s’épuiser. Plus encore à la lumière des banales conclusions attendues de l’enquête judiciaire française sur un accident dû à l’alcool et une vitesse excessive. Mais la remontée de la cote de Lady Di à la une est venue de la publication annoncée d’une autobiographie de l’un de ses anciens amants, l’officier de cavalerie James Hewitt, valeur tabloïde bien plus sûre que l’éphémère Dodi. Hewitt, surnommé «le Rat» pour sa conception toute personnelle du respect de la vie privée de son ancienne maîtresse, n’en est pas à son premier méfait, depuis sa collaboration au livre Princess in Love en 1994. Diana lui avait coupé l’herbe sous le pied l’année suivante, en évoquant à la télévision leur liaison (1985-91) et sa trahison. La presse salive Restaient les lettres de la princesse, au nombre d’une soixantaine, présumées riches en révélations sur la famille royale et jalousement gardées dans le coffre-fort du capitaine. Qui les avait récupérées en février dernier à l’issue d’une bataille devant la haute cour, faisant suite à leur vol rocambolesque par une ancienne petite amie ayant tenté sans succès de les vendre à un journal populaire. Hewitt avait juré à l’époque n’avoir «aucune autre intention que de garder ces lettres privées ; je n’entends ni les vendre ni les publier». Or ces lettres seront citées dans sa prochaine autobiographie, affirment ceux des journaux qui n’ont pu en acheter des extraits exclusifs (au prix supposé d’un demi-million de livres). «Les lettres en tant que telles n’apparaîtront pas», rétorque l’avocat de Hewitt, Michael Coleman, bien conscient que si son client possède physiquement les missives, le droit de reproduction appartient aux héritiers de Diana. Qu’importe, la presse salive déjà. Le Mirror affirme qu’un conseil de guerre va réunir cette semaine le prince Charles, ses avocats, et des officiels de Buckingham. Et brode avec enthousiasme sur le thème d’un palais inquiet à l’idée que tout discrédit jeté sur Diana faciliterait la tâche de Charles, encombré du statut de «sainte» ( ?) de feu son épouse pour légitimer sa maîtresse Camilla. Dans ses lettres, Diana s’en prendrait vertement aux royaux, au premier rang desquels le duc d’Edimbourg («La Haine Numéro Un») et la reine-mère, que la presse s’obstine à appeler «la grand-mère préférée des Britanniques». «Comment Hewitt peut-il faire cela aux petits ?» se récrie l’un. «Qu’un journal national s’apprête à publier (des extraits) est une hypocrisie de la pire espèce», assène l’autre. Un troisième, dans le très conservateur Telegraph, propose d’oublier l’écume des jours et de songer à la postérité : «La mère de notre futur roi mérite un monument».
Le deuxième anniversaire de la mort de Diana aura été marqué en Grande-Bretagne comme l’a régulièrement été sa vie : par un supposé scandale dans la presse populaire et le silence de Buckingham. La famille royale s’est gardée de toute commémoration, laissant au frère de Diana, le comte Spencer, mettre seul en berne son drapeau sur sa demeure d’Althorp. Et méditer les...