Niveau critique de pollution à Téhéran

La pollution de l’air a atteint un niveau critique à Téhéran, une ville déjà considérée en temps normal comme l’une des plus polluées du monde, a rapporté lundi l’agence officielle Irna. «Le niveau de monoxyde de carbone a été au cours des trois derniers jours trois fois plus élevé que les jours précédents», a ajouté l’organisme de contrôle de la qualité de l’air de la capitale iranienne. Depuis trois jours en effet, un épais nuage jaunâtre de pollution recouvre Téhéran surtout dans les quartiers du sud et du centre de la ville. Téhéran, une mégalopole de dix millions d’habitants située au pied d’une chaîne de montagnes qui limite la circulation de l’air, est considérée comme l’une des villes les plus polluées du monde, avec Mexico, Bangkok ou Djakarta. Entre 65 et 70 % de la pollution atmosphérique de Téhéran est générée par les voitures particulières, avait indiqué récemment le chef des services de surveillance de la qualité de l’air de la ville, Mme Peymaneh Hasti. La mauvaise combustion du carburant due à l’altitude – Téhéran se situe entre 1 000 et 1 500 mètres d’altitude – et au fait que les moteurs des véhicules sont mal réglés, ainsi que la vétusté de la majorité du parc automobile aggravent ce phénomène. Le Parlement iranien avait donné le 15 août son accord de principe à l’adoption d’un projet de loi qui prévoit de replacer la police municipale sous l’autorité de la municipalité de Téhéran. Dans un discours devant le Parlement, le nouveau maire de Téhéran, M. Morteza Alviri, avait affirmé que «la mairie avait besoin des agents municipaux pour sauver Téhéran, l’une des villes les plus polluées du monde». «Plus de 70 % de la pollution à Téhéran provient des véhicules et pour remédier à cela, il va falloir que la police municipale soit mise sous notre autorité», avait notamment précisé M. Alviri devant le Parlement islamique (Majlis). Le lendemain, l’état major des forces armées iraniennes s’est déclaré «opposé» à ce projet de loi, affirmant que «toute modification dans les structures des forces armées et militaires doit être approuvée au préalable par le Guide de la République l’ayatollah Ali Khamenei, commandant en chef suprême des forces armées».