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Actualités - CHRONOLOGIE

Espèces disparues, espèces retrouvées(photos)

La plupart des grands mammifères ont disparu du Liban. Qui aurait dit que l’ours, le léopard, la gazelle, le daim… peuplaient nos forêts ? D’autres cependant existent encore et ont pu être observés plus ou moins récemment. Il y aurait en tout 52 espèces de mammifères actuellement au Liban et non moins de 29 espèces de rapaces. Les références suivantes sont puisées pour la plupart dans le livre de Georges et Henriette Tohmé, Les mammifères sauvages du Liban». Certaines espèces ont existé il y a très longtemps sur le territoire libanais. Des ossements trouvés en plusieurs sites révèlent la présence d’hippopotames, de rhinocéros, du lion asiatique, de l’aurochs ou taureau sauvage… Des récits et des mosaïques attestent de leur passage. D’autres animaux ont disparu plus récemment. – Le daim : le dernier spécimen a été vu il y a 110 ans, près du fleuve Litani. Sa peau recherchée a pu hâter sa disparition. Il se peut qu’il vive encore dans le nord-ouest syrien. – La gazelle d’Arabie : cette race a été observée en 1902 à Baalbeck. – L’ours brun de Syrie : des spécimens de cette race vivaient encore, selon certains, au mont Sannine en 1940. Il se peut qu’il existe toujours dans la région de Bloudane, en Syrie. Un chasseur expérimenté nous affirme avoir observé, durant une partie de chasse en 1973 à Bloudane, les traces d’un animal dans la neige qui pourraient être celles d’un ours brun. Cet animal avait 1,5 mètre et une peau d’un brun pâle jaunâtre à grisâtre. – Le léopard d’Afrique ou panthère : dit «nimr» en arabe bien qu’il ne s’agisse en aucun cas du tigre. Des spécimens auraient été observés au Liban pas plus loin que dans les années 1970 et la disparition de cet animal n’est peut-être pas certaine. Ce mammifère imposant à la peau tachée existerait toujours au nord-est de Lattakié en Syrie. À ne pas confondre avec le guépard qui n’a jamais fait partie de la faune du Liban. – Le caracal : son nom, d’origine arabe, provient de sa couleur fauve, très proche de la couleur du sol. Rencontré encore dans certaines régions d’Orient, il aurait disparu du Liban au XIXe siècle. D’autres animaux n’ont pas complètement disparu du paysage libanais. Voici une liste non exhaustive des spécimens les plus connus : – Le chacal : il est assez commun dans les régions libanaises. Il ressemble à un chien de couleur fauve, changeante selon les périodes de l’année. Il se trouve en Syrie, au Liban et dans le nord de la Palestine. Cet animal, qui est un frugivore, a souffert de l’usage des pesticides qui ont décimé ses rangs. Cependant, il prolifère de nouveau depuis 1975. Il se déplace par meutes et se nourrit d’ordures ménagères. – Le loup : la sous-espèce locale vit au Liban, en Syrie, au nord de la Galilée et en Irak. Il est généralement de couleur grise. L’équipe de M. Tohmé a rencontré une paire de loups en 1974, la seule jamais signalée au Liban. D’autre part, des loups solitaires ont été signalés par des bergers dans la région du Hermel et dans l’Anti-Liban. – Le renard : il se distingue du chacal par une forme plus fine, des pattes plus courtes, une queue et des oreilles plus longues et plus larges. L’influence des pesticides sur la diminution de l’espèce est encore plus importante que chez le chacal. Les renards semblent, cependant, être les plus nombreux des carnivores libanais. Cet animal est lui aussi frugivore. – La fouine : cet animal carnivore se nourrit de petits mammifères. Sa couleur est gris marron. Il se trouve dans différentes régions libanaises. Il a également été signalé en Irak, en Iran, en Syrie, en Jordanie et en Palestine. – Le putois : souvent confondu avec la fouine, il a un crâne plus petit que celle-ci. Il a une odeur puante et se nourrit de petits rongeurs, de lézards, etc. Comme pour la fouine, les villageois pensent qu’il égorge les poules pour sucer leur sang. Cette race se trouve au Liban, en Syrie, en Palestine et jusqu’à la mer Caspienne. – Le blaireau : cet animal se trouve un peu partout au Liban. Il supporte facilement la captivité et son régime est omnivore. C’est un gibier recherché qui sort de son trou surtout la nuit pour se nourrir des produits des jardins et des potagers. – La loutre : ce carnivore adapté à la vie semi-aquatique se nourrit de poissons. Sa dentition, puissante et tranchante, est modifiée en fonction de ce régime. La loutre est généralement d’une couleur marron clair à grisâtre. Le développement de la pisciculture au Liban semble favoriser le repeuplement de cette espèce. Bien qu’elle soit réputée pour s’attaquer aux élevages de truites, il faut préciser qu’elle ne vient à bout que des poissons malades qui ne parviennent pas à lui échapper, ce qui la rend bénéfique contrairement aux idées reçues. Cette espèce devrait être protégée. – L’hyène : sa répartition géographique actuelle couvre les collines côtières du Liban et la plaine centrale de la Békaa. Le développement de la crinière et de la queue, le nombre des stries sur les flancs et sur les pattes sont autant de caractéristiques de cette espèce qui se nourrit de cadavres. – Le chat sauvage : ce carnassier est adapté à la chasse et confiné dans les régions forestières. Il a l’aspect et l’allure d’un chat domestique de grande taille. Sa présence est signalée dans tous les pays du Moyen-Orient. Son régime alimentaire consiste en petits rongeurs, oiseaux, reptiles et grenouilles. On rapporte qu’il peut être facilement apprivoisé. – Le sanglier : sa présence est constamment signalée depuis 1972 dans l’Anti-Liban ainsi que dans la chaîne occidentale libanaise. Le spécimen qu’on trouve au Liban est plus petit que celui qui vit en Mésopotamie. Sa nourriture est formée de plantes aquatiques, de produits de jardin, d’insectes, de larves, de petits vertébrés. – Le lièvre : il se trouve un peu partout au Liban. – Les rongeurs : nous avons une abondance de rongeurs au Liban. Ils forment, après les chauve-souris, le groupe dont le nombre d’espèces est le plus important des mammifères du Liban : quatorze espèces appartenant à six familles. Ils sont les plus abondants des mammifères. D’ailleurs, l’homme a contribué à répandre certaines espèces comme les rats. Celles qui se trouvent au Liban sont les suivantes : l’écureuil, le porc-épic, le rat de verger, le rat-taupe, le mulot des champs, le mulot des forêts, le rat noir, le rat gris ou surmulet, la souris commune, la souris épineuse, le hamster gris, le rat de sable, le campagnol des neiges, le campagnol oriental. – Les insectivores : il s’agit du hérisson et de cinq espèces de musaraignes. Le hérisson est attaqué par des carnivores et se défend en s’enroulant en une boule épineuse. Il a cette posture également quand il hiberne. Mais cet animal, très utile à l’agriculture car insectivore, est continuellement menacé par l’homme. Il faudrait le protéger. – Les chauves-souris : il en existe 16 espèces. Seule la roussette d’Égypte peut être nocive car elle est frugivore et peut causer des dégâts aux nèfles, bananes, mûres, dattes et autres fruits côtiers similaires. Mais les autres espèces sont au contraire bénéfiques, ne s’attaquent pas à l’homme comme il est communément admis et doivent être protégées. – Les mammifères marins : il s’agit du phoque moine qui a déserté nos côtes et du dauphin qui devrait être protégé. Outre les mammifères, il existe un nombre non négligeable d’oiseaux et de rapaces. Certains ont élu domicile au Liban alors que d’autres sont de passage.
La plupart des grands mammifères ont disparu du Liban. Qui aurait dit que l’ours, le léopard, la gazelle, le daim… peuplaient nos forêts ? D’autres cependant existent encore et ont pu être observés plus ou moins récemment. Il y aurait en tout 52 espèces de mammifères actuellement au Liban et non moins de 29 espèces de rapaces. Les références suivantes sont puisées pour la...