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Actualités - OPINION

Tribune Rattrapage ?

Une particularité qui nous distingue encore : celle de savoir découvrir le talent – souvent le génie – de nos artistes à travers leur reconnaissance hors de nos frontières. Ainsi, sommes-nous toujours les derniers à les honorer … ! Qu’ils soient écrivains ou poètes, musiciens ou comédiens, chorégraphes ou peintres, nous ne sommes souvent pas capables de discerner leurs mérites qu’à travers les Oscars, Goncourt et autres trophées qui leur sont finalement décernés loin de nos rivages. Nous ne sommes pas en mal d’artistes. Nous sommes en mal de leur recensement. Il aura donc fallu près d’une semaine à Rabih Abou-Khalil, après sa brillante interprétation dans la majesté du temple de Bacchus où un délégué de «son» autre pays l’honorait d’une très haute distinction, pour se voir enfin décerner une médaille libanaise… Comment d’ailleurs aurait-on pu autrement honorer M. Abou-Khalil, puisqu’aucun de nos officiels n’était dans l’assistance ? Étant donc bien excusables, nous restons toutefois bien impardonnables ! Et comme pour «faire plus local», c’est dans les senteurs délicates de nos mezzés où les arômes du tabboulé le disputaient à celui des méchouis, avec interprétations en la mineur (lamineurs ?) des sonneries intempestives de cellulaires impatients, que notre oudiste est élevé au rang de bouclier de la culture… médaillon plaqué or à l’appui ! Ce bouclier honorifique prolongera-t-il la formidable trajectoire d’un fer de lance du génie libanais rayonnant à l’étranger ? C’est peut-être ce qu’on appelle parfois le revers de la médaille …
Une particularité qui nous distingue encore : celle de savoir découvrir le talent – souvent le génie – de nos artistes à travers leur reconnaissance hors de nos frontières. Ainsi, sommes-nous toujours les derniers à les honorer … ! Qu’ils soient écrivains ou poètes, musiciens ou comédiens, chorégraphes ou peintres, nous ne sommes souvent pas capables de discerner leurs mérites...