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Actualités - CHRONOLOGIE

Gouvernement - L'implantation au centre des activités de Hoss Le Liban intensifie sa campagne à l'étranger

Le président du Conseil Sélim Hoss a déclaré que le gouvernement intensifie les contacts et les campagnes d’explication à l’étranger pour informer les pays concernés de son refus d’implanter les réfugiés palestiniens sur son territoire. Les dangers de l’implantation étaient au centre des activités du Premier ministre qui a longuement évoqué cette question avec l’ancien ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz, avec M. Boutros Harb, député du Batroun, et avec ses autres visiteurs. «Nous faisons le nécessaire à l’étranger pour expliquer notre position, a-t-il dit. Nous soulevons cette question lors de tous nos contacts et nous en parlons au sein de toutes les institutions internationales et avec les représentations diplomatiques étrangères basées au Liban». M. Hoss a abordé ce dossier épineux lors d’un entretien avec M. Boueiz qui a souligné l’existence d’une unanimité au Liban autour du refus de l’implantation des Palestiniens. «Sur le plan interne, il n’y a pas un Libanais qui accepterait que les réfugiés soient intégrés à la société libanaise, a-t-il déclaré. L’efficacité commande que l’État élabore un plan d’action pour une campagne destinée à l’étranger. Il s’agit de faire assumer à la communauté internationale ses responsabilités dans ce domaine. L’exode des Palestiniens est le résultat du soutien occidental apporté au projet de la création de l’État d’Israël. Peut-être par sentiment de culpabilité à cause des exactions des nazis». «La solution au problème des réfugiés doit donc être internationale, a ajouté M. Boueiz. Elle passe par exemple par la mise en œuvre du droit au retour, du principe de la réunification des familles, ainsi que d’autres solutions. C’est pour cela que je pense qu’il vaut mieux ne pas provoquer une tension interne à cause du spectre de l’implantation, du moment que tous les Libanais y sont opposés». Selon l’ancien chef de la diplomatie, il n’existe pas de plan pour l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban. Cela n’empêche pas que l’implantation reste un danger réel que l’on ne peut pas ignorer. «Le remède n’est pas dans des rencontres internes, mais dans une intensification de la campagne à l’étranger», a-t-il dit en allusion au projet de congrès national contre l’implantation proposé par le chef du Parti national libéral, M. Dory Chamoun. «La politique étrangère du Liban dans ce domaine doit être basée sur un renforcement de la solidarité avec les pays arabes avec à leur tête la Syrie, afin de communiquer aux gouvernements étrangers notre refus d’accueillir définitivement les réfugiés sur notre terre», a-t-il dit. Optimisme tempéré Évoquant ensuite les développements dans la région, M. Boueiz a fait état d’un optimisme tempéré. «Le Premier ministre israélien Ehud Barak n’a pas encore fait de déclarations politiques, a-t-il indiqué. Ses propos sont plutôt destinés à améliorer l’image de marque d’Israël ternie auprès de l’opinion publique internationale par la fermeté et l’intransigeance de son prédécesseur Benjamin Netanyahu». Selon M. Boueiz, les termes utilisés par M. Barak pour parler des perspectives de paix au Proche-Orient «prêtent à équivoque». «M. Barak n’a jamais dit qu’il était disposé à se retirer du Liban jusqu’aux frontières internationales conformément à la résolution 425, a-t-il fait observer. Nous craignons qu’Israël veuille en fait imposer des arrangements de sécurité semblables à ceux de l’accord du 17 mai. Pour ce qui est du Golan, Israël parle de retraits et non pas d’un retrait total». L’entretien entre MM. Hoss et Harb a également porté sur le dossier de l’implantation. «Nous avons discuté des possibles répercussions du processus de paix sur l’unité interne au Liban, a-t-il dit. J’ai prévenu le chef du gouvernement que tout retard dans le règlement du problème des réfugiés palestiniens augmente les chances de leur implantation dans notre pays. Une telle éventualité risque d’ébranler sérieusement l’unité nationale d’autant que le refus de l’implantation est clairement mentionné dans le préambule de la Constitution». La question de l’implantation a aussi été évoquée lors d’un entretien entre le président du Conseil et une délégation de La rencontre du mercredi conduite par M. Khaled Chéhab. Le chef du gouvernement a d’autre part accordé audience au ministre des Postes et des Télécommunications, M. Issam Naaman. M. Hoss a enfin reçu le nouveau président de la Cour des comptes, le juge Rachid Hoteit, à qui il a donné des instructions générales, avant de recevoir une délégation de la communauté libanaise installée en Australie.
Le président du Conseil Sélim Hoss a déclaré que le gouvernement intensifie les contacts et les campagnes d’explication à l’étranger pour informer les pays concernés de son refus d’implanter les réfugiés palestiniens sur son territoire. Les dangers de l’implantation étaient au centre des activités du Premier ministre qui a longuement évoqué cette question avec l’ancien...