Aoun: les quatre points du problème libanais

Dans un éditorial diffusé sur Internet, l’ancien chef du gouvernement le général Michel Aoun a résumé le «problème libanais» en quatre points, «dont trois sont réels et le quatrième artificiel». Selon le général Aoun, les trois points «réels» qui constituent le problème libanais sont «l’occupation israélienne, l’occupation syrienne et les réfugiés palestiniens». Quant au quatrième point, «artificiel», celui-là, il s’agit des «eaux» libanaises. Ce point, poursuit le général Aoun, «ne devrait pas exister, du fait même que l’embouchure du Litani se trouve au Liban. Il est donc la propriété exclusive de ce pays. Dans le cas du Hasbani, dont le lit traverse les deux pays, les eaux peuvent être exploitées selon les lois internationales. Il n’y a donc pas de problème à ce niveau et les eaux doivent être tenues à l’écart des pourparlers de paix». Quant à l’occupation israélienne, l’éditorial considère que les résolutions 425 et 426 du Conseil de sécurité des Nations unies prévoient un retrait des troupes israéliennes assorti du déploiement d’une force internationale, destinée à assister le Liban dans le rétablissement de sa souveraineté. En fait, ajoute l’éditorial, «le conflit entre Israël et le Liban est de nature sécuritaire, car Israël lie son retrait à des arrangements de sécurité. La Syrie, de son côté, est venue compliquer la situation en décidant la simultanéité des volets libanais et syrien». Pour ce qui est des réfugiés palestiniens, le général Aoun estime que cette affaire mérite la priorité dans la solution du problème libanais et que «l’implantation, totale ou partielle, constitue un crime prémédité à l’égard du Liban, avec toutes les naturalisations déjà imposées par la volonté syrienne. La densité de la population au Liban excédait déjà, en 1996, le chiffre de 363 habitants au kilomètre carré, quant, aux États-Unis, elle ne dépasse pas 28, au Canada 3, et en Australie 2,4». «Quant au quatrième point, il s’agit du retour de la Syrie… à la Syrie, avec tous nos remerciements», conclut le général Aoun.