Fadlallah : la résistance se poursuivra si Israël se retire du Sud sans évacuer le Golan

Cheikh Mohammed Hussein Fadlallah a affirmé hier dans une déclaration à la presse que la Résistance islamique au Liban-Sud ne mettra un terme à ses opérations contre Israël que lorsqu’elle aura atteint ses objectifs. Cheikh Fadlallah a souligné à ce propos que la résistance anti-israélienne au Liban se poursuivra si Israël se retire du Liban-Sud sans se retirer dans le même temps du Golan. Il a souligné, en outre, que la résistance n’est nullement assujettie à une quelconque fraction régionale. Commentant la conjoncture au Liban-Sud et les allusions israéliennes concernant le sort de la Résistance islamique, cheikh Fadlallah a notamment déclaré : «Dans toute négociation, les parties concernées se livrent à une guerre politique et tentent de poser des conditions. Selon certaines informations, l’ennemi poserait comme préalable aux négociations avec la Syrie l’arrêt des opérations de la Résistance, dont notamment la Résistance islamique». «À notre avis, a poursuivi cheikh Fadlallah, une telle condition n’est nullement réaliste car depuis ses débuts, la Résistance n’a jamais été partie prenante dans le jeu politique. Elle n’est assujettie à aucune fraction régionale. Cela ne signifie nullement que la Résistance ne profite pas du soutien syrien, sur le plan politique ou autre. Il existe un intérêt commun entre la Résistance et la Syrie. Mais ni la Syrie ni la Résistance n’admettent que celle-ci soit liée politiquement à la Syrie, car elle est autonome pour tout ce qui a trait à ses opérations». Et cheikh Fadlallah de conclure : «La Résistance ne mettra un terme à son action qu’après avoir atteint ses objectifs. Parmi ses objectifs transitoires, figure la fin de l’occupation au Liban et dans le Golan. Les Israéliens sont conscients de la concomitance des deux volets libanais et syrien. Ils savent que s’ils se retirent du Liban sans se retirer du Golan, la résistance se poursuivra et les colonies resteront menacées».