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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Le Cabinet inflige un camouflet au CNA dans l'affaire de la LBCI Les employés des offices autonomes obtiennent satisfaction (photo)

Le Conseil des ministres a donné satisfaction aux employés des offices autonomes de l’État en acceptant la plupart de leurs revendications salariales et sociales, éloignant ainsi le spectre d’une grève dans les secteurs de l’eau et de l’électricité. Il a d’autre part infligé un camouflet au Conseil national de l’audiovisuel (CNA) en refusant de mettre en œuvre sa recommandation de suspendre la LBCI pour trois jours sous prétexte d’avoir violé la loi du boycottage d’Israël. Réuni sous la présidence du chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, le Conseil des ministres a décidé d’autoriser l’importation de ciment pour couvrir au plus 7,5 % des besoins du marché local et a imposé une taxe de 18 dollars par tonne. Il a en outre approuvé avec certains amendements le projet de fusion des ministères préparé par le ministre de la Réforme administrative Hassan Chalak. Prenant la parole au début de la réunion, M. Hoss a déploré la multiplication des mouvements revendicatifs pendant la saison touristique. «Les grèves et les menaces de grèves se sont multipliées ces derniers temps en pleine saison touristique dans laquelle les Libanais plaçaient beaucoup d’espoir pour revitaliser l’économie, a déclaré le chef du gouvernement. Nous craignons que ces mouvements aient porté atteinte au tourisme et nous aurions souhaité que le dialogue se soit poursuivi avec le gouvernement qui fait preuve d’ouverture et qui est disposé à satisfaire les revendications autant que le permettent les moyens financiers de l’État. Il n’est dans l’intérêt de personne de torpiller la politique financière de l’État et de saboter les efforts déployés par le gouvernement pour redresser les finances publiques». Les ministres ont ensuite longuement examiné l’accord conclu entre M. Chalak et les fédérations des employés des offices autonomes, ainsi que le mécanisme proposé pour satisfaire leurs revendications. Dans ce cadre, le Conseil des ministres a accepté de maintenir la couverture médicale après la fin de service et l’établissement d’une échelle des salaires et d’une méthode unifiée de calcul des indemnités de fin de service pour toutes les institutions publiques. Il a aussi accepté l’inclusion dans le cadre de la Fonction publique des journaliers permanents. Cela devrait clore définitivement le dossier des revendications des employés des offices autonomes et éloigner les menaces de grèves qui auraient paralysé les secteurs de l’eau et de l’électricité. L’audiovisuel La recommandation du CNA de suspendre pour trois jours la LBCI pour avoir assisté (par le biais de son correspondant à Amman) à une conférence de presse du ministre israélien des Affaires étrangères David Levy a fait l’objet d’une discussion animée avant d’être rejetée. Le ministre de l’Agriculture, M. Sleimane Frangié, qui s’absente d’habitude lorsque le Conseil des ministres est présidé par M. Hoss, a spécialement assisté aux débats pour défendre la LBCI dont il est un des principaux actionnaires. «Je ne pense pas que la LBCI ait commis un crime», a-t-il lancé aux journalistes avant la réunion. Le Conseil des ministres a toutefois rappelé aux médias audiovisuels et à la presse écrite la nécessité de respecter les lois en vigueur concernant le boycottage d’Israël et a chargé le ministre de l’Information de veiller à la stricte application de ces lois. «Le CNA est une institution indépendante qui possède sa propre perception des questions relatives à l’audiovisuel, a déclaré le ministre Anouar el-Khalil après la fin de la réunion. Pour ce qui concerne l’affaire de la LBCI, l’opinion du gouvernement était différente de celle du CNA». Le Conseil des ministres a pris deux autres décisions sur des sujets qui ne figuraient pas à son ordre du jour. Il a décidé de créer une commission ministérielle présidée par M. Hoss et comprenant les ministres de la Justice, des Finances, des Affaires sociales, de l’Économie et de la Réforme administrative pour élaborer un projet de loi sur l’assurance-vieillesse et une commission comprenant les ministre de l’Information, de l’Économie et du Tourisme pour préparer les festivités de l’an 2000 dans le but d’attirer les touristes au Liban. Dans le cadre de son ordre du jour, le Cabinet s’est longuement étendu sur le projet de fusion des ministères. Il a décidé de conserver les ministères de l’Environnement et des Déplacés. Tous les autres ministères créés par le premier gouvernement de M. Rafic Hariri seront soit supprimés soit intégrés à d’autres départements. Ainsi, les ministères des Émigrés, des Affaires rurales et municipales, des Affaires sociales et de l’Enseignement technique et professionnel fusionneront respectivement avec les ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur, du Travail, de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Les ministères du Pétrole et des Transports seront intégrés aux ministères de l’Industrie et des Travaux publics. Enfin, le ministère de la Réforme administrative sera supprimé. Le projet approuvé hier prévoit l’existence de 18 ministères au lieu des 16 initialement prévus par M. Chalak. Le Conseil des ministres a ensuite examiné son ordre du jour et a pris les décisions suivantes : - Créer un relais d’émission pour la radio officielle dans la région de Hamate au Liban-Nord. - Approuver des projets de contrats préparés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Culture pour l’enseignement à l’Université libanaise (UL). - Assurer une couverture médicale aux agents des douanes et à leurs familles. - Accepter un don de l’Union européenne de 25 millions d’euros pour atténuer les difficultés sociales de la population. Le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) a été chargé de gérer ce don. -Supprimer la chambre d’opération terrestre pour la lutte contre la contrebande conformément à une demande formulée par le ministère de la Défense.
Le Conseil des ministres a donné satisfaction aux employés des offices autonomes de l’État en acceptant la plupart de leurs revendications salariales et sociales, éloignant ainsi le spectre d’une grève dans les secteurs de l’eau et de l’électricité. Il a d’autre part infligé un camouflet au Conseil national de l’audiovisuel (CNA) en refusant de mettre en œuvre sa...