Social - Les offices des eaux et de l'électricité menacés de paralysie Le gouvernement confronté à une cascade de grèves

Alors qu’une trêve apparente semble s’être instaurée entre le pouvoir et l’opposition au niveau politique, la situation paraît, par contre, se détériorer sur le front social. Depuis plusieurs jours, les fonctionnaires de certains offices des eaux observent une grève ouverte pour tenter de faire aboutir leurs revendications salariales. Parallèlement, la marche du travail à l’Office de l’Électricité du Liban risque d’être perturbée dès lundi par une grève ouverte. À partir de jeudi, un vaste mouvement de débrayage pourrait, d’autre part, paralyser sine die l’ensemble des offices autonomes et diverses institutions publiques. Face à ces défis, l’Exécutif devra agir rapidement. Dans l’immédiat, le Premier ministre Selim Hoss a affirmé hier que le pouvoir ne permettra pas que l’approvisionnement de la population en eau et en électricité soit perturbé. Autre dossier de taille auquel le Cabinet Hoss doit s’attaquer : le problème du prix des carburants. Une grave pénurie d’essence pointe déjà à l’horizon. Elle risque de s’aggraver ce week-end si le ministère du Pétrole ne rend pas publique l’échelle mobile du prix des dérivés pétroliers. Pour éviter au Trésor de nouvelles pertes, le gouvernement devrait majorer le prix du bidon d’essence de 300 LL. Une mesure qui risquerait précisément d’attiser encore plus les tensions sociales.